Création du Fonds bleu pour le bassin du Congo avec la participation du Maroc
Le Fonds participera au financement d’initiatives favorisant l’exploitation durable des eaux du Congo et de ses affluents et la valorisation des écosystèmes forestiers. Le Maroc a été représenté par le ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar.

Création du Fonds bleu pour le bassin du Congo avec la participation du Maroc
Le Fonds participera au financement d’initiatives favorisant l’exploitation durable des eaux du Congo et de ses affluents et la valorisation des écosystèmes forestiers. Le Maroc a été représenté par le ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar.
Le mémorandum de création du Fonds bleu pour le Bassin du Congo, dont le projet avait été lancé lors de la COP22 à Marrakech, a été signé jeudi 9 mars à Oyo, à plus de 400 km au nord de la capitale Brazzaville.
Ce mémorandum a été signé lors d'une conférence ayant réuni les ministres de pays africains, outre le Maroc, président de la COP22, sous la présidence du chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guessou, et en présence de son homologue togolais, Faure Gnassingbé, selon un communiqué de la Fondation Brazzaville et du Fonds bleu pour le Bassin du Congo.
Le Maroc a été représenté par le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar, président de la COP22.
Le Roi Mohammed VI avait fait de cette initiative l’une des trois priorités lors de l'African action summit, tenu en marge de la COP22, par la création d'une commission spéciale dédiée à la tête de laquelle a été désigné le Président Sassou N’Guessou.
Une première en Afrique
Le Fonds constitue l’outil financier principal pour le développement et la promotion de l’économie des ressources en eau des Etats membres.
Dans le cadre de cet accord, des projets seront développés dans les secteurs clés de l’agriculture bio, l’écotourisme, l’artisanat traditionnel et l’énergie, avec l’objectif de renforcer les économies durables de la région et d’offrir une alternative viable à la déforestation.
Avec le soutien de la communauté internationale, le Fonds bleu pour le Bassin du Congo, qui s’inscrit dans le cadre de l'"Economie bleue", ambitionne de devenir une référence en matière de politique environnementale en Afrique.
Deuxième massif forestier de la planète
Le Bassin du Congo concentre l’un des plus impressionnants écosystèmes du monde. Deuxième massif forestier de la planète, second réservoir de carbone après l’Amazonie, sa préservation représente un enjeu primordial et essentiel dans la réduction des effets du changement climatique.
Au-delà de ses richesses végétales et fauniques, ses immenses ressources en eau ouvrent des perspectives économiques, sociales et environnementales majeures pour la région.
La création du Fonds bleu pour le Bassin du Congo vise à en préserver les essences forestières aujourd’hui menacées et à accompagner la transition de l’économie forestière vers une économie de ressources issues de la gestion des eaux fluviales et maritimes.
Le Fonds bleu, dont c’est la première commission au sortir de l’African action summit et de la COP22 qui voit se concrétiser son projet, a pour vocation d’accompagner le développement de projets aux retombées économiques locales, nationales et régionales. Il participera au financement d’initiatives favorisant l’exploitation durable des eaux du Congo et de ses affluents et la valorisation des écosystèmes forestiers.
Il vise également à lutter contre les érosions, gérer et valoriser durablement les mangroves, promouvoir l’éco-tourisme, promouvoir les mécanismes de veille sanitaire et environnementale ainsi que la surveillance épidémiologique et améliorer la connaissance du milieu marin, des eaux continentales et de la biodiversité des écosystèmes respectifs.
Des programmes seront mis en œuvre dans les domaines de dragage des cours d’eau pour améliorer leur navigabilité et l’intégration sous-régionale, du traitement des déchets, du transport fluvial, de l’hydroélectricité, notamment les micro-barrages et les hydroliennes, la pêche moderne et durable et l’aquaculture et la recherche scientifique pour l’amélioration des connaissances sur les ressources en eau des pays de la sous-région.
Le Fonds jouira d’une indépendance financière et de gestion. Les fonds de départ seront constitués par les contributions volontaires des pays signataires, des donateurs et autres bailleurs de fonds.
Il pourra ensuite être alimenté par les contributions volontaires des Etats membres, les dons des fondations et des organisations non gouvernementales qui œuvrent dans les domaines de la forêt, des eaux et de l’environnement et les financements internationaux, notamment le Fonds vert pour le climat, le Fonds pour l’environnement mondial et le Fonds d’adaptation.
(Avec MAP)