Attentats de Bruxelles: Un Belgo-Marocain, cousin des frères kamikazes recherché

Deux cousins morts en kamikazes à Bruxelles, un frère emprisonné pour "terrorisme": Oussama Atar, un Belgo-Marocain de 32 ans, dont huit passés dans les geôles irakiennes, est activement recherché par les enquêteurs belges pour sa participation aux attentats qui ont fait 32 morts, le 22 mars.  

Attentats de Bruxelles: Un Belgo-Marocain, cousin des frères kamikazes recherché

Le 18 août 2016 à 10h30

Modifié le 18 août 2016 à 10h30

Deux cousins morts en kamikazes à Bruxelles, un frère emprisonné pour "terrorisme": Oussama Atar, un Belgo-Marocain de 32 ans, dont huit passés dans les geôles irakiennes, est activement recherché par les enquêteurs belges pour sa participation aux attentats qui ont fait 32 morts, le 22 mars.  

Ce Belgo-Marocain, qui n'a pas donné signe de vie "depuis au moins deux ans", est l'un des hommes "les plus recherchés de Belgique et même d'Europe", affirme à l'AFP une source proche du dossier.

Deux de ses cousins, les frères Ibrahim et Khalid El Bakraoui se sont fait exploser, avec un troisième kamikaze, lors des attentats de Bruxelles.

Son propre frère Yassine est arrêté cinq jours plus tard avec deux autres hommes dans le cadre d'une "opération judiciaire antiterroriste". Il est toujours en détention préventive.

Enfin, Oussama Atar fait aussi partie de la famille de Moustapha (40 ans) et Jawad Benhattal (29 ans), arrêtés le 18 juin pour "tentative d'assassinat dans un contexte terroriste".

Tout deux sont soupçonnés, selon la presse belge, d'avoir voulu commettre un attentat avec un complice soit pendant une retransmission publique du match de l'Euro Belgique-Irlande, soit dans une artère commerçante de Bruxelles.

Tout récemment, l'entourage d'Oussama Atar a encore été visé par huit perquisitions, menées dans la nuit du 11 au 12 août, près de Bruxelles. Pas de traces d'arme ni d’explosif, mais sa mère, sa soeur et l'un de ses amis ont été arrêtés, avant d'être relâchés quelques heures plus tard.

"Comme je l'ai dit à la police, je n'ai aucun contact avec lui", assure sa soeur Asma, jointe par l'AFP. "Cela se compte en années", précise cette infirmière, qui reste cependant évasive sur la date du dernier contact.

Elle rejette également l'étiquette de possible "cerveau" ou "mentor" des attentats de Bruxelles dont l'affuble la presse belge ou le rôle qu'il aurait pu jouer dans "la radicalisation d'Ibrahim et Khalid" El Bakraoui.

Trois ans dans la prison d'Abou Ghraib

Loin d'être un inconnu, Oussama Atar avait été interpellé fin 2004 à Ramadi, en Irak, en pleine guerre un an et demi après l'intervention américaine. Ramadi était alors un des bastions de l'insurrection jihadiste en Irak et de l'organisation qui allait se baptiser plus tard Etat islamique.

Le Belgo-Marocain avait été condamné à 10 ans de prison pour avoir illégalement franchi la frontière entre la Syrie et l'Irak, souligne son avocat de l'époque, Vincent Lurquin, qui se dit aujourd'hui "étonné de la façon dont on présente" son ancien client.

Emprisonné dans plusieurs établissements irakiens, dont trois ans dans la fameuse prison d'Abou Ghraib, selon son avocat, il était retourné en Belgique après sa libération en septembre 2012.

Sa famille ayant choisi de médiatiser son cas dans l'espoir de le faire libérer, il avait à l'époque bénéficié d'une campagne de soutien de la part de personnalités politiques ou d'ONG, comme Amnesty International qui le disait souffrant.

Dans une interview en 2011 au quotidien Le Soir, Oussama Atar avait expliqué être allé en Syrie "pour étudier l'arabe", avant de se rendre en Irak par l'intermédiaire d'une association pour y acheminer des médicaments. Il avait alors nié avoir fait "de mauvaises rencontres".

(Avec AFP)

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