Ilyas El Omari et la colère royale contre Abdelilah Benkirane

Le secrétaire général du PAM est revenu sur la brouille entre le Roi et le chef du gouvernement. Il a demandé à Benkirane d’expliquer l’origine de cette colère néfaste aux intérêts du pouvoir exécutif. 

Ilyas El Omari et la colère royale contre Abdelilah Benkirane

Le 27 juillet 2016 à 15h15

Modifié 11 avril 2021 à 2h38

Le secrétaire général du PAM est revenu sur la brouille entre le Roi et le chef du gouvernement. Il a demandé à Benkirane d’expliquer l’origine de cette colère néfaste aux intérêts du pouvoir exécutif. 

Lors de l’émission télévisée "Daif el Oula" du 26 avril, Ilyas El Omari a jugé peu convaincante la déclaration de Abdelilah Benkirane qui affirmait que cette affaire [le mécontentement du Roi envers lui] ne regardait que le Souverain et lui-même.

"Nous devons savoir ce qui se passe entre les deux plus importantes institutions du Maroc. Le chef du gouvernement doit s’expliquer, sinon la marche des affaires au sommet de l’Etat sera impactée".

Selon lui, Benkirane pouvait s’attendre à être marginalisé après ses nombreuses déclarations et confidences déplacées à ses troupes et aux médias, où il se prévalait d’une proximité exemplaire avec le Chef de l’Etat. Pour illustrer ses propos, El Omari a rappelé que Benkirane commençait souvent ses phrases par "Sa Majesté m'a dit (...), j'ai dit à Sa Majesté".

"Le Roi n’est ni son ami, ni un membre de sa famille, pour qu’il affirme que le linge sale doit être lavé en famille. Il a le droit de refuser d’en parler en tant que patron de parti, mais pas en tant que chef du gouvernement, car les Marocains l’ont élu pour parler et non pas pour se taire, surtout qu’il est connu pour parler beaucoup. Nous devons connaître l’origine de cette colère royale", ajoute-t-il.

El Omari poursuit que cette désapprobation découle aussi de déclarations à l’emporte-pièce, où Benkirane affirme travailler pour l’intérêt du Roi, tout en menaçant indirectement le pays de guerre civile au cas où son parti serait empêché d’arriver premier au scrutin législatif du 7 octobre.

"Il faut qu’il arrête de jouer avec le feu avec ses déclarations irresponsables, car le Maroc n’est pas la propriété de son parti, mais appartient à tous les Marocains, de toute obédience politique", conclut-il.

Pour rappel, plusieurs organes de presse dont Médias 24 avaient révélé que le Souverain n’appréciait pas les sorties médiatiques ou partisanes du chef du gouvernement sur une bienveillance royale particulière à son égard.

Lors d’un meeting du PJD à Agadir le 24 juillet dernier, il s’était senti obligé de déclarer que sa relation avec le Roi faite de hauts et de bas ne regardait personne d’autre qu’eux, sans démentir ni confirmer la  véracité de cette information. 

 

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