Les robots arrivent en Europe, mais pour quoi faire?

Pour renseigner les gens, servir d'assistants personnels ou simplement tenir compagnie, les robots arrivent dans nos vies. Mais ces créatures évoquant La Guerre des étoiles ne sont pas encore très au point et les usages dans un cadre domestique restent largement à inventer.

Les robots arrivent en Europe, mais pour quoi faire?

Le 28 mai 2016 à 13h43

Modifié 28 mai 2016 à 13h43

Pour renseigner les gens, servir d'assistants personnels ou simplement tenir compagnie, les robots arrivent dans nos vies. Mais ces créatures évoquant La Guerre des étoiles ne sont pas encore très au point et les usages dans un cadre domestique restent largement à inventer.

C'est surtout dans les magasins, gares, aéroports, musées ou centres de congrès que l'on devrait bientôt pouvoir croiser des robots plus ou moins futuristes, déployés à la rencontre du public. Ils comprennent vos questions, suivent votre regard, parlent plusieurs langues et ne s'impatientent pas s'ils doivent se répéter.

Les deux Normands d'Event-Bots ont ainsi créé Tiki, dans leur garage de Rouen en France: c'est une drôle de machine, élancée, avec un écran à la place du ventre et une petite tête triangulaire animée par des leds.

D'aspect très différent, Leenby, une imposante robote casquée proposée par les Limougeauds de Cyberdroïd, peut également orienter les gens, et même servir des petits fours sur un plateau.

Vedette du Salon Innorobo cette semaine à Paris, le plus connu est incontestablement Pepper, robot humanoïde très bavard, conçu par SoftBank Robotics (nouveau nom de la société Aldebaran), déjà commercialisé au Japon.

Testé ces derniers mois dans des magasins Carrefour et des gares SNCF, Pepper va maintenant être disponible en Europe, à charge pour les entreprises intéressées de contacter des développeurs d'applications pour le configurer selon leurs besoins.

S'il estime que Pepper a sa place "dans tous les endroits où l'on a besoin d'accueillir des gens", Julien Seret, chargé du marché des professionnels chez SoftBank Robotics, se montre bien plus prudent sur son avenir chez les particuliers.

Ce sympathique robot très médiatique a certes trouvé sa place dans 7.000 foyers de technophiles japonais depuis l'an dernier, mais le marché n'est pas encore mûr, selon M. Seret: on attend encore le retour de l'expérience nippone pour affiner les usages et inventer les applications nécessaires.

Robot à adopter

"Il faut que ça marche quand on sort le robot du carton".

Pour Alain Goudey, professeur de marketing de la Neoma Business School, les robots ne sont pas encore assez au point pour faire leur entrée dans nos foyers: leurs batteries sont trop faibles, ils ne comprennent plus rien dès qu'il y a un peu de bruit...

"Le premier réflexe, c'est +waouh c'est génial!+. Et puis on se demande: +OK, c'est super, mais ça fait quoi?+", s'amuse le chercheur.

Le niveau d'attente est d'autant plus élevé que les constructeurs ont souvent choisi des formes humanoïdes, constate-t-il.

Avec des déceptions quand la conversation avec la petite merveille de métal tourne rapidement à vide, quand bien même certains robots-compagnons -comme Nao, qui a fait connaître Aldebaran avant la naissance de Pepper- ont fait leurs preuves dans des maisons de retraite ou auprès d'enfants autistes.

D'où peut-être la naissance de Buddy (copain, en anglais), un drôle d'animal numérique sur roulettes, avec une tablette à la place de la tête, qui reconnaît les personnes autour de lui, patrouille la maison, détecte les entrées et sorties, organise des visioconférences, fait réviser les leçons aux enfants...

"Buddy est là pour être adopté", note Marc Gourlain, le chef de produit, qui voit en lui "un nouveau membre de la famille".

Conçu par la start-up parisienne Blue Frog Robotics, ce robot-compagnon souriant, s'inscrit dans la lignée du tagamotchi -un animal de compagnie virtuel japonais qui a fait fureur à la fin des années 1990- ou du chien-robot de Sony, Aibo. Il a aussi vocation à devenir une télécommande centrale pour les objets connectés de la maison.

"L'avenir de la robotique se trouve dans le robot de service, avec des robots qui sont au service de l'humain, pour des tâches répétitives et faciles à la maison", estime Fabrice Goffin, codirigeant de Zora Robotics, entreprise belge qui a fourni des systèmes d'exploitation à Aldebaran.

Lui-même annonce la sortie cet été de James, "un majordome connecté avec tout et n'importe quoi", qui pourra passer des commandes, si votre frigo est vide. (AFP)

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