Le constructeur d'automobiles et de deux-roues japonais Honda a annoncé vendredi 13 mai, le rappel de millions de nouveaux véhicules équipés d'airbags de l'équipementier Takata, nouvelle péripétie dans une affaire qui mine le groupe depuis 2 ans, faisant plonger ses bénéfices.

Outre les 30 millions d'airbags déjà rappelés, Honda procède au rappel de 21 millions d'unités supplémentaires. Si une dizaine de constructeurs sont concernés dans le monde, dont le numéro un Toyota, Honda, longtemps le premier client de Takata, a été particulièrement touché par ce scandale.

Au cours des récentes années, certains coussins de sécurité du fabricant nippon Takata se sont révélés être de potentielles sources de danger en éclatant après une collision parfois mineure, projetant des fragments sur le conducteur ou le passager.

Au moins 13 personnes (dont 10 aux Etats-Unis) ont été tuées par ces explosions intempestives d'airbags et de nombreux incidents ont été signalés à travers le monde. Au total, 100 millions d'airbags devraient être rappelés.

Honda, qui publiait ses comptes vendredi, a vu son bénéfice net annuel chuter de 32% en raison d'importantes charges liées à ces rappels. Il espère redresser la barre en 2016-17, même si la remontée du yen va fortement peser sur son activité.

Sur la période d'avril 2015 à mars 2016, le bénéfice net est tombé à 344,5 milliards de yens (2,8 milliards d'euros), plombé par des "dépenses de qualité et des effets de change défavorables".

(Avec AFP)