Le buzz mondial commence. L’affaire "Panama papers" attire jusqu’aux créateurs de pub et autres campagnes marketing. Les marques ne rechignent pas à s’approprier l’actualité quelle qu’elle soit, qu’elle suscite l’ire ou la fascination des foules, pourvu qu’elle fasse parler d’elles.  

Cette fois-ci, c’est le studio parisien «On en parle après», qui s’est illustré en rebondissant de bien drôle manière sur l’affaire. L’équipe de designers a concocté une fausse affiche  publicitaire de la célèbre marque de couches Pampers, avec le slogan suivant : « Panama Pampers, évitez toutes fuites ». Un petit chef-d’œuvre, à l’effet certain. Même si on ne sait pas si la création en question répond ou non à une commande de la part de la multinationale américaine Procter&Gamble.

On se rappelle tous des rebondissements à la bévue de  Nicolas Sarkozy, en 2005,  alors ministre de l'Intérieur, promettant de "nettoyer" la cité au "kärcher", après la mort d'un enfant dans une fusillade, alors qu'il lavait une voiture, Kärcher étant une marque allemande de nettoyage.

Ou encore du président français Hollande à bord de son scooter, inspirant les détournements les plus insolites.

Autre mérite de ces conceptions, celui de stimuler la créativité des designers, de manière souvent plus efficace que ne le ferait une commande d’un client lambda.

Quant à l’impact commercial, tout dépend du contenu de l'affiche et de l'objetif ciblé.

Au Maroc, plus récemment lors de la polémique soulevée par les opérateurs téléphoniques marocains via le blocage de la VoiP, certains infographistes s’en sont donné à cœur joie, libérant leur créativité et exprimant toute la frustration des consommateurs dans leurs œuvres. Celles-ci ont visé les publicités des opérateurs, qui y sont apparus dès lors comme des défenseurs de la censure et du mutisme. Une «campagne» relayée par des milliers d’utilisateurs et qui a sérieusement malmené l’image desdits opérateurs.

On se rappelle aussi des détournements réussis, qui ont ciblé la star du football Luis Suarez. Ainsi, lors du dernier Mondial au Brésil. Le célèbre buteur uruguayen des Blaugrana a démontré qu’il ne manquait pas de mordant, en plantant profondément sa dentition dans la chair du malheureux défenseur italien Giorgio Chiellini. Dans les heures qui ont suivi l’altercation et grâce aux époustouflants montages réalisés par de talentueux designers, l’étoile du Barça est devenue une icône du régime anthropophage, n’ayant rien à envier aux zombies et autres morts-vivants, tout droit sortis de Walking Dead.