Le directeur du Bureau central d'investigation judiciaires a rappelé à un tabloïd britannique que plusieurs substances chimiques ont été découvertes à côté des explosifs et des armes à feu, lors du démantèlement d'une cellule terroriste affiliée à Da'ech au Maroc, le 18 février 2016. Composé de 10 individus dont un mineur de 16 ans et un ressortissant français, ce commando était en contact permanent avec des cadres marocains de l'EI en Libye.

Khiam n'exclut pas l'utilisation d'un tel processus par Da'ech pour cibler le Royaume-Uni et les autres pays européens. Utilisées en Syrie par les djihadistes contre les peshmergas kurdres, selon les résultats d'une enquête de l'OIAC (Organisation pour l'interdiction des armes chimiques), les armes chimiques et bactériologiques peuvent être produites facilement par les cellules de l'EI en Europe.

''Les substances utilisées dans l’attaque que le BCIJ a contrecarrée en février sont disponibles dans le commerce à travers tout le Royaume-Uni, et dans le reste de l’Europe'' a-t-il expliqué.

Et de poursuivre: ''une toxine trouvée au sein de la cellule démantelée peut causer la mort  par un simple contact.''  Allusion est faite ici à d'éventuelles armes biologiques.

Notons que le patron du BCIJ multiplie les sorties médiatiques depuis sa nomination, pour sensibiliser l'opinion publique aux menaces et dangers terroristes, ainsi que partager à l'international l'expertise du Maroc en matière de lutte antiterroriste.