La candidature d’Ilyas Omari à la tête du PAM se précise

A l’approche du congrès du parti qui devra élire son secrétaire général, le nom de celui qui est décrit comme l’homme fort du PAM s’impose à tous. Il est fort probable qu’il prendra la tête du parti, pour se positionner comme futur chef de gouvernement. 

La candidature d’Ilyas Omari à la tête du PAM se précise

Le 13 janvier 2016 à 16h54

Modifié 11 avril 2021 à 2h37

A l’approche du congrès du parti qui devra élire son secrétaire général, le nom de celui qui est décrit comme l’homme fort du PAM s’impose à tous. Il est fort probable qu’il prendra la tête du parti, pour se positionner comme futur chef de gouvernement. 

Dimanche 24 janvier, le Parti authenticité et modernité aura un nouveau secrétaire général, à l’issue de son congrès ordinaire, qui durera trois jours pour renouveler toutes ses instances.

Si personne ne s’est encore déclaré, une récente sortie médiatique d’Ilyas Omari chez notre confrère "Jeune Afrique" accrédite l’hypothèse de sa candidature.

Dans une déclaration antérieure à Médias 24, le secrétaire général-adjoint n’avait d’ailleurs pas exclu cette possibilité, en nous déclarant attendre le dernier moment pour se décider.

Malgré son affirmation de souhaiter une reconduction de Mustapha Bakkoury, ce scénario paraît peu probable, sachant que l’actuel secrétaire général déserte systématiquement les réunions de son parti et qu’il n’a jamais assumé totalement ce leadership, tout en étant un leader qui jouit de l'estime générale, y compris à l'extérieur du parti.

Plusieurs sources crédibles, au sein du parti, estiment désormais que le seul candidat qui pourra faire du PAM un parti de gouvernement, voire le diriger à l’horizon 2016 ou 2021, est le président de région Ilyas Omari.

La raison est le constat de vacuité du leadership qui prédomine au sein d’un jeune parti n’ayant jamais eu de leader suffisamment combatif pour en faire un parti de gouvernement.

Pour qu’il puisse devenir un grand parti et jouer les premiers rôles, le PAM doit surmonter trois handicaps qui entravent une marche qui se veut inexorable vers le pouvoir.

-Présenter un projet de société qui entraîne l’adhésion populaire, au lieu de se limiter à une posture uniquement anti-PJD.

-Instaurer une vraie démocratie interne, qui permette de s’exprimer et de rassembler ses militants pendant les meetings qu’ils ont visiblement tendance à déserter

-Mettre à sa tête un homme capable de faire le poids face à l’animal politique Benkirane.

Hormis Ilyas Omari, plusieurs candidats possibles à la tête du PAM ont été évoqués par lui-même ou par des observateurs de l’intérieur du parti.

Les plus crédibles sont Ahmed Akhchichine, président de la région Marrakech-Safi, ou Ali Belhaj, co-fondateur du parti, qui réclamait dans nos colonnes un retour au projet initial du PAM.

La candidature de Cheikh Biadillah est écartée, car sa désignation comme président de la commission préparatoire du congrès a neutralisé son éventuel désir de se présenter au poste de secrétaire général, qu’il avait occupé dans le passé.

Celle de Fatima Mansouri, ex-maire de Marrakech, semble être une simple opération de communication, concoctée par Ilyas Omari pour entretenir le suspense sur sa candidature. La député Khadija Rouissi est quant à elle trop proche du secrétaire général-adjoint pour constituer la moindre menace contre sa candidature à la tête du parti, même si elle aurait fait une secrétaire générale crédible.

Si Ilyas est présenté comme le seul homme capable de contrecarrer un nouveau mandat de Benkirane, son élection à la tête de la région TTAH lui a offert une légitimité qui lui manquait.

Homme d’appareil et de réseaux, il personnifie à lui seul l’alternative politique au PJD qui n’a, pour l’instant, aucun adversaire capable de le contrer dans les urnes.

Sauf rebondissement de dernière minute, Ilyas Omari sera probablement le futur patron du PAM et de l’opposition, avant de faire ses preuves aux futures législatives pour espérer conduire un changement de majorité gouvernementale en 2016 ou au plus tard en 2021.

Il devra cependant faire mieux qu'en 2011, où son parti avait été laminé par le PJD, qui a non seulement toujours le vent en poupe, mais qui en plus opère un rapprochement spectaculaire avec deux anciens alliés (USFP et Istiqlal) d'opposition du PAM.

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