Région TTAH: un budget de 354 MDH dont 220 MDH pour le fonctionnement

La majorité PAM-RNI-Istiqlal-UC et MP a approuvé le 1er budget de la nouvelle région TTAH d’un montant de 354 MDH dont 220 MDH pour le fonctionnement et 20 MDH pour les études.

Région TTAH: un budget de 354 MDH dont 220 MDH pour le fonctionnement

Le 5 novembre 2015 à 12h35

Modifié 5 novembre 2015 à 12h35

La majorité PAM-RNI-Istiqlal-UC et MP a approuvé le 1er budget de la nouvelle région TTAH d’un montant de 354 MDH dont 220 MDH pour le fonctionnement et 20 MDH pour les études.

De 90 millions de DH en 2015, le budget de la région du Nord passera à 354 millions DH en 2016. Cela ne fait toutefois qu’un maigre 100 DH de budget par habitant, beaucoup moins si l’on enlève les frais de fonctionnement. La population de la région est estimée à 3,4 millions d’habitants. Malgré la confortable majorité de plus de 40 voix menée par le PAM, le vote du budget a donné lieu à quelques passes d’armes.

354 MDH pour 3,4 millions d’habitants

Grâce aux dotations de l’Etat, aux quotes-parts de la TVA, aux impôts sur le revenu et sur les sociétés et aux taxes portuaires, le budget de la région est presque multiplié par quatre.

Les critiques de l’opposition menée par le PJD se sont focalisées sur l’importance du budget de fonctionnement, les faibles montants alloués au développement économique et l’importance du budget des études "dont le contrôle des dépenses est toujours difficile".

Le président PAM du Conseil régional de TTAH a expliqué l’importance des dépenses de fonctionnement par la volonté d’avoir une administration forte au niveau du siège et des sous-délégations au niveau des huit provinces et préfectures dont Tétouan, Al Hoceima ou encore Larache, Ouezzane et Chaouen.

Après les critiques du PJD sur le budget alloué à la société civile, 38 MDH, Ilyas El Omari a reconnu la nécessité d’établir "des critères d’attribution plus justes et plus transparents". Le président de la région a expliqué que la région avait notamment trois équipes de football en première division dont une, celle de Tanger, qui vient d’y accéder.

Mais le PJD a insisté pour que la politique des subventions aux associations de la société civile ne devienne pas "une gestion de la rente ou du clientélisme". "Avec la Constitution de 2011, a rappelé un élu, les Marocains veulent une gestion transparente et démocratique, une société qui aspire à la bonne gouvernance."

Sur le budget de 20 MDH réservé aux études, plusieurs intervenants ont rappelé l’existence de bases de données diverses dont celle du Haut commissariat au plan et l’existence des plans de développement communaux (PDC) riches en informations. L’Agence du Nord dont la zone d’intervention correspond exactement au territoire de la région TTAH est aussi riche d’informations principalement sur le monde rural.

Peuplée de 3,4 millions d’habitants, la région TTAH est riche de contrastes en matière de développement économique et social. C’est le cas entre villes, entre villes et campagnes, à l’intérieur de chacune des villes et entre les huit provinces et préfectures.

Tanger, Tétouan et Al Hoceima bénéficient d’importants plans de développement des métropoles avec entre 5 et 7 MMDH à la clé sur des périodes de 4 à 5 ans. Celui de Tanger doit aboutir en 2017, ceux de Tétouan et d’Al Hoceima vers 2018-2019.

Tanger est leader dans les domaines de l'industrie et du tourisme, mais Chaouen ou Al Hoceima sont agricoles avec une importante activité de cannabis non comptabilisée officiellement. Une partie des dizaines de millions brassés par l’économie du cannabis se retrouvent dans le commerce de contrebande, le secteur immobilier, les petits commerces et la politique.

El Omari en léger rétro-pédalage

Malgré les polémiques parfois vives de ces dernières semaines entre le PAM et le PJD sur la gestion du dossier d’Amendis ou la présidence de la commission des finances à laquelle le parti de Benkirane a finalement renoncé, les échanges, sous le regard du wali Mohamed Yaacoubi, sont restés courtois. Ilyas El Omari aura démenti avoir appelé au non-paiement des factures d’Amendis, "des informations imaginaires relayées par la presse", selon lui.

Ilyas El Omari aura été plus "indulgent" avec le PJD dont il a salué "le travail au sein du conseil régional dans l’intérêt national".

Les protestations contre Amendis à Tanger, Tétouan et Fnideq, les manifestations quasi-quotidiennes de parents d’élèves devant la délégation de l’éducation nationale, les manifestations de policiers à la veille de l’Aid al Adha ou encore des conflits sociaux qui perdurent comme à Med Paper semblent avoir incité les différentes parties à calmer le jeu et à jouer chacune sur son terrain.

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