Rentrée scolaire: Des mesures d'urgence pour améliorer le niveau des écoliers
Rachid Belmokhtar, ministre de l’Education nationale et de la formation professionnelle a présenté une série de mesures d’urgence pour améliorer le système éducatif à court terme. Sa réforme passera par la mise en œuvre de classes pilotes et surtout par la fin de la médiocratie.
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Samir El Ouardighi
Le 21 septembre 2015 à 15h48
Modifié 21 septembre 2015 à 15h48Rachid Belmokhtar, ministre de l’Education nationale et de la formation professionnelle a présenté une série de mesures d’urgence pour améliorer le système éducatif à court terme. Sa réforme passera par la mise en œuvre de classes pilotes et surtout par la fin de la médiocratie.
Selon Rachid Belmokhtar qui s’exprimait lors d’une conférence de presse ce lundi 21 septembre, les premières solutions urgentes seront apportées dès cette année pour remédier aux lacunes du système éducatif.
Il ne faudra donc pas attendre 15 années pour que les écoliers, collégiens et lycéens puissent bénéficier de l’enseignement de qualité promis par l’ambitieuse réforme éducative de la vision 2030.
Les mesures d’urgence du MENFP adoubée par la vision dessinée par le Conseil supérieur de l’éducation de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) porteront leurs fruits dès cette rentrée.
Le diagnostic des défaillances éducatives qui vient d’être posé par un rapport du CSEFRS va permettre de faire une séparation entre ce qui peut être fait rapidement et ce qui sera réalisé sur la durée.
«En concertation avec les enseignants, nous allons apporter des solutions à court et moyen termes. Les mesures à long terme développées dans la vision 2030 concernent les aspects fondamentaux de l’enseignement qui sont la révision du curriculum dans son ensemble. Ce processus de refonte qui s’étalera du préscolaire au baccalauréat durera 15 ans avant de prendre effet».
Sans nier «l’état lamentable du niveau de l’enseignement public au Maroc», le ministre s’est dit persuadé que les mesures d’urgence mises en place dès rentrée scolaire inverseront la tendance.
«Nous allons d’abord mettre l’accent sur les quatre premières années du primaire qui sont décisives pour la suite de l’apprentissage. Nous allons revoir la pédagogie de l’enseignement dispensé car 78% des écoliers sondés ne maîtrisent pas la lecture, l’écriture ni le calcul à l’issue de leur 4e année de primaire».
«Pour rattraper leur retard d’assimilation, nous allons nous inspirer d’une méthode de complément qui a connu un grand succès en Egypte. En fonction du niveau de chacun, les enseignants donneront des cours de soutien basé sur leur capacité de lire ou d’écrire. Pour y arriver, nous allons procéder à une meilleure répartition des horaires d’enseignement».
Ainsi l’enseignement défaillant de la langue arabe sera complètement revu grâce à la fin de la méthode de l’apprentissage par cœur. L’intérêt de l’écolier passera par le concret et non l’abstrait que constitue 75% des programmes d’enseignement.
Contrairement aux précédentes réformes de l’éducation, les nouveautés seront introduites sous forme de pilotes. Cette approche destinée aux quatre premières années d’enseignement concernera 10% des établissements primaires soit 800 écoles pour 300.000 enfants.
«L’erreur du passé fut de ne pas avoir mis en place des classes pilotes qui permettent de procéder à des corrections au fur et à mesure de leur mise en œuvre. Une fois leur efficacité prouvée, on pourra les généraliser pour aboutir à des résultats plus rapides».
L’Education nationale relève les seuils de passage aux classes supérieures pour mettre fin à certaines indulgences qui desservent les apprenants.
«Il n’est pas normal que les écoliers, collégiens ou lycéens soient admis en classe supérieure avec des notes très basses. Pour éviter les phénomènes de redoublement qui ne manqueront pas de se produire, nous apporterons là aussi des cours de soutien pour qu’ils puissent rattraper leur retard».
Hormis les mesures pour pallier les lacunes des écoliers, le ministre veut mettre l’accent sur la formation du corps éducatif. «Sur 229.667 enseignants, 32.000 ne sont pas correctement formés. Nous les mettrons à niveau en les insérant dans des groupes où ils seront chaperonnés par des anciens.»
Les autres nouveautés de cette rentrée porteront sur un effort de maîtrise des langues étrangères et la valorisation de la formation professionnelle selon les besoins des entreprises nationales.
Optimiste, Rachid Belmokhtar s’est dit persuadé que grâce aux mesures d’urgence mises en place, les résultats seront rapidement effectifs et qu’ils seront exposés à sa prochaine conférence de presse.
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Modifié 21 septembre 2015 à 15h48