Le 12 et 13 octobre 2015, l’Africa Security Forum 2015 réunira les grands opérateurs publics et privés de 16 pays africains, les entreprises les plus innovantes et les experts, spécialistes et chercheurs de la Défense et de la Sécurité.

Organisée par le centre de recherche et d’études géostratégiques, Atlantis, en partenariat avec le Forum international des technologies de la sécurité (FITS), cette rencontre a pour but de débattre les questions liées à la problématique de la sécurité sous toutes ses formes.

«L’objectif de ce forum est clair: Identifier les problèmes et les menaces de défense et de sécurité actuels et déterminer les outils technologiques dont nous aurons besoin», explique M. Alain Juillet, président de FITS lors de la conférence de presse de ce 11 septembre, date qui coïncide (ou pas) avec l’anniversaire des attentats du 11 septembre.  

Ce forum sera décliné en 4 thèmes: La sécurité des points d’entrée (frontières terrestres, ports, aéroports), les flux financiers illicites, les systèmes modernes d’établissement et de contrôle, et la fracture numérique et sociale.

Initié par des experts, chaque thème sera traité en une session de 2 heures et sera suivi d’échanges.

Contribuer, grâce à des experts internationaux, en particuliers européens et américains, à une réflexion originale et pertinente sur les grands problèmes liés à la sécurité, au niveau des Etats et des grandes entreprises est l’objectif du forum.

Le choix d’organiser le forum au Maroc est motivé par «la position géographique du pays. Le Maroc a une position tout à fait particulière et le pays le mieux placé et bénéficie d’une expérience dans le contrôle des flux.»  

Qu’en est-il des réfugiés syriens?

Ce rendez-vous tombe à point nommé lorsque l'on constate l'ampleur prise par le dram des réfugiés syriens. Une situation qui pèse lourd sur certain pays, dépassés par l’ampleur de la catastrophe humanitaire. Pour M. Juillet, sur le plan humain, il faut aider les réfugiés syriens, mais techniquement, cela reste compliqué:

«Tout le monde est d’accord qu’il faut aider les réfugiés syriens. Mais c’est un problème extrêmement complexe. Il faut trouver une formule pour qu’il y ait une activité économique suffisante dans les pays d’accueil. Il faut que ça soit acceptable techniquement.» 

La meilleure solution pour le président du FITS est de «leur permettre de survivre le temps de rétablir de l’ordre dans leurs pays. Leur déplacement doit être temporaire. Il faudra tout faire pour qu’ils puissent revenir dans leur pays».

Quant à l’accueil à bras ouvert des réfugiés syriens par l’Allemagne , M. Juillet estime qu’il s’agit d’une opportunité pour le pays. «L’Allemagne fait face à un taux de reproduction de natalité insuffisant pour équilibrer. Ils ont besoin de migrants pour pouvoir maintenir leur niveau de vie.»

En France, à tire d’exemple, la vision est loin d’être la même. «Le problème français est différent. Nous sommes en surpopulation. Nous avons déjà un sous-emploi. Il faut une véritable volonté politique et des solutions pour les accueillir.»