Dans quelques semaines, la Société d’Aménagement de Zenata (SAZ) lancera une grande campagne de communication. L’objectif: faire connaître le projet de la ville nouvelle de Zenata et construire un capital sympathie auprès du public cible.

Mieux encore, son plan d’aménagement est sur le point d’être homologué par les autorités locales. L’homologation ne concerne que les 800 ha assainis, hors la partie front de mer dont le plan de développement n’a pas encore été élaboré.

Les 45 personnes qui animent la Société d’Aménagement de Zenata (SAZ), filiale du groupe CDG, mettent le paquet sur la donne la plus stratégique de ce concept de ville nouvelle: l’emploi.

Contrairement à une idée reçue, le foncier n’est pas la seule déterminante dans un projet de développement de ville-nouvelle. En effet, et heureusement pour l’équipe de Zenata, le Maroc a vécu deux expériences difficiles de ville-nouvelle: Tamesna et Tamensourt. Les deux ont connu des difficultés chroniques que les observateurs de SAZ ont bien retenues.

Pour éviter un crash, comme tant d’autres plus particulièrement dans des projets de développement à Zenata, SAZ a multiplié les études faisant appel à des cabinets nationaux et internationaux comme le Boston Consulting Group (BCG). «C’est une affaire d’experts, il faut bien le reconnaître, c’est un nouveau métier pour nous et le projet est tellement grand qu’il fallait être sûr des orientations à prendre», souligne Mohamed Naciri, directeur de développement de SAZ. Ce dernier n'en dira pas plus. En revanche, des sources proches du dossier nous ont apporté ci après des données complémentaires.

La conclusion des études et analyses d’experts se résume en une seule phrase: la nouvelle ville de Zenata doit créer des emplois et son propre écosystème de vie. Les promoteurs de ce projet promettent 100.000 emplois à terme, collant ainsi au ratio de développement durable: un habitant sur trois doit être actif.

Depuis 2010, les promoteurs du projet ont ciblé trois secteurs d’activités: le commerce, la santé et l’éducation. Pour le commerce, il est désormais acquis que la ville-nouvelle abritera le plus grand mall du pays. Il sera le fruit d’une alliance commerciale entre Marjane Holding, le groupe Al-Futaim, Sonae Sierra et SAZ. Pour l’heure, seule la partie allouée au développement du projet Ikéa est en construction.

Le pôle santé, lui, se précise. La ville de Zenata aura son centre hospitalier privé. Doté de 220 lits, le centre sera attribué en gestion à des spécialistes internationaux. La sélection est en cours et le deal sera annoncé dans peu de temps. Des hôtels avoisineront le centre pour abriter les familles des malades et, c’est là la nouveauté, offrir un confort et une proximité médicale aux malades toujours en convalescence.

Le pôle santé aura également deux autres composantes: un centre de formation paramédicale et un centre biomédical pour les recherches cliniques. Trois conventions ont déjà été signées à cet effet.

Le pôle éducation n’est pas encore bien défini. Ce qui est sûr, c’est que la ville de Zenata aura son campus universitaire. Des études sont en cours pour cerner le projet avec l’aide de l’Université Internationale de Rabat. Rappelons que cette dernière est une filiale de la CDG et elle est pressentie, à ce titre, à prendre le lead dans le projet universitaire de Zenata.

Le tourisme n’est pas en reste. Il est vrai que pour l’instant, le concept touristique n’est pas encore détaillé, mais l’idée maîtresse est de miser sur le tourisme d’affaires. Les concepteurs du projet tablent sur le développement du front de mer pour en faire une corniche animée et meublée d’hôtels, restaurants et parc.