La société civile se mobilise contre la limitation de l’enseignement de l’amazigh

Les associations s’opposent à ce que l’amazigh soit seulement enseigné dans le primaire alors que la constitution lui confère le statut de langue officielle du Maroc.

La société civile se mobilise contre la limitation de l’enseignement de l’amazigh

Le 21 avril 2015 à 16h05

Modifié 21 avril 2015 à 16h05

Les associations s’opposent à ce que l’amazigh soit seulement enseigné dans le primaire alors que la constitution lui confère le statut de langue officielle du Maroc.

Voilà bientôt un mois qu’un large pan du monde associatif amazigh est en état d’alerte. Objet de mobilisation: un point relatif à l’enseignement de l’amazigh dans le rapport stratégique que le Conseil supérieur de l’éducation est en train d’élaborer.

Certaines recommandations ont été publiées dans la presse. Une d’entre elles a provoqué l’ire des associations amazighes. Cette recommandation envisage la généralisation de l’enseignement de la langue amazighe, mais seulement dans les études primaires.

Une ligne rouge à ne pas franchir pour les associations amazighes. Depuis, ces associations multiplient les actions afin de contrer cette disposition.

Et ce n’est pas le vocabulaire qui manque pour montrer la colère de la société civile. Dans un communiqué signé par une dizaine d’associations qui militent pour les droits culturels amazighs, celles-ci fustigent ce «dangereux dépassement contre le droit du peuple amazigh à l’auto-détermination»  et cette «menace réelle pour l’unité nationale», voire «ce génocide culturel raciste».

Meryam Demnati, membre du Bureau de l'Observatoire amazigh  pour les droits et libertés (OADL), tire la sonnette d’alarme. Pour elle,  le Conseil supérieur de l’éducation est en train de revenir sur des acquis qui datent de 2003. Elle explique qu’à l’époque la question de «l’enseignement obligatoire de l’amazigh jusqu’au bac a été tranché avec Habib El Malki, alors ministre de l’Education nationale». Et d’ajouter : «nous avons formé depuis des centaines d’enseignants afin de généraliser l’enseignement de l’amazigh».

Ce recul est d’autant plus inadmissible pour notre interlocutrice qu’il vient après l’officialisation de la langue amazighe dans la constitution de 2011. Une officialisation qui devrait être considéré comme un point de départ pour consolider les acquis et avancer au lieu de reculer.

Du côté des politiques, à part Mohand Laenser qui a critiqué ce point, c’est le silence total. Mme Demnati regrette que le PPS, habituellement présent lors de ces combats, soit absent.

Pour cela, le collectif d’associations amazighes qui s’est constitué est en train de mener des actions de lobbying à l’adresse du gouvernement et de l’opposition. Objectif: la généralisation horizontale et verticale de l’enseignement de l’amazigh, l'obligation d’enseignement de la langue, la transcription en alphabet tifinagh et la standardisation progressive de la langue amazighe.

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