Prières et larmes dix ans après le tsunami de 2004

Des visites solennelles dans des fosses communes en Asie ont marqué vendredi le début des cérémonies commémoratives.

Prières et larmes dix ans après le tsunami de 2004

Le 26 décembre 2014 à 5h19

Modifié le 26 décembre 2014 à 5h19

Des visites solennelles dans des fosses communes en Asie ont marqué vendredi le début des cérémonies commémoratives.

Le 26 décembre 2004, un séisme de magnitude 9,3 - le plus important de la planète depuis 1960 - s'est produit au large de l'île indonésienne de Sumatra, provoquant des vagues dévastatrices sur les côtes de pays d'Asie tels le Sri Lanka et la Thaïlande, et jusqu'en Afrique.

Parmi les victimes se trouvaient des milliers de touristes étrangers qui profitaient pour la plupart des fêtes de fin d'année pour passer des vacances au bord des plages idylliques de la région.

Vendredi, des hommes et des femmes ont chanté en chœur l'hymne national de l'Indonésie, marquant le début des cérémonies dans un parc de 20 hectares à Banda Aceh, ville la plus proche de l'épicentre du séisme à l'origine d'un des pires cataclysmes des temps modernes.

Des prières ont été récitées dans les mosquées de la province d'Aceh et des personnes ont effectué des visites dans les fosses communes où reposent de nombreux morts parmi les 170.000 en Indonésie, pays de loin le plus touché par le drame. "Nous sommes réunis ici aujourd'hui pour nous souvenir de la catastrophe historique qui a eu lieu le 26 décembre", a déclaré le gouverneur d'Aceh, Zaini Abdullah, devant plusieurs milliers de personnes parmi lesquelles des dizaines de personnalités étrangères rassemblées dans le parc où se déroulait la cérémonie.

"Le désastre était aussi un rappel qu'il faut être attentif à notre environnement, continuer à être vigilant et à comprendre comment gérer les catastrophes", a-t-il ajouté en saluant l'importante aide apportée par des donateurs en Indonésie et à l'étranger, après le tsunami de 2004.

Je pense à eux tous les jours

Dans le sud de la Thaïlande, pays où la moitié des 5.300 victimes du tsunami étaient des touristes étrangers, une poignée de vacanciers se sont rassemblés dans un parc commémoratif dans le petit village de Ban Nam Khem. "Tout le monde connaissait quelqu'un qui était affecté par le tsunami, moi aussi, nous voulions témoigner notre respect", a déclaré Agnès Moberg, une femme de 18 ans originaire de Suède, pays qui a perdu plus de 500 ressortissants et devait honorer ses morts plus tard dans la journée.

Non loin de là, Somjai Somboon, 40 ans, a dit à l'AFP qu'elle essayait toujours de se remettre de la perte de ses deux fils, qui ont été arrachés de leur maison lorsque les gigantesques vagues du tsunami ont atteint la Thaïlande. "Je pense à eux tous les jours", a-t-elle ajouté, les larmes aux yeux.

Au Sri Lanka, pays qui a perdu 31.000 ressortissants, des préparatifs étaient en cours pour une cérémonie qui aura lieu sur le site où un train avait été emporté par des vagues géantes, tuant 1.500 passagers.

Peu avant cette cérémonie, un agent du train, survivant du drame, a raconté à l'AFP le manque de connaissances sur les tsunamis qui prévalait alors dans la population, dans une région qui n'en avait jamais connu auparavant. "Nous avions environ un quart d'heure pour déplacer les passagers vers un endroit sûr. Nous aurions pu le faire, nous avions le temps, mais pas les connaissances" pour se protéger face à un tsunami, a expliqué l'agent, Wanigaratne Karunatilleke, 58 ans.

Pour combler cette lacune, un système d'alerte au tsunami a été mis en place en 2011, tandis que d'autres pays ont beaucoup investi pour préparer la population en vue d'une éventuelle catastrophe. Mais des experts mettent en garde contre un relâchement de la vigilance des populations vulnérables face aux catastrophes naturelles, malgré la mise en place de ces systèmes d'alerte.

(Avec AFP) 

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