Redressement du déficit public: recettes fiscales et non-fiscales en hausse
Le ministère de l’Economie et des Finances vient de faire paraître les résultats détaillés des finances publiques au mois de septembre 2014. Le solde budgétaire présente une amélioration par rapport à l’année précédente à la faveur d’une hausse des recettes publiques.
Redressement du déficit public: recettes fiscales et non-fiscales en hausse
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Ariane Salem
Le 1 décembre 2014 à 18h08
Modifié 1 décembre 2014 à 18h08Le ministère de l’Economie et des Finances vient de faire paraître les résultats détaillés des finances publiques au mois de septembre 2014. Le solde budgétaire présente une amélioration par rapport à l’année précédente à la faveur d’une hausse des recettes publiques.
La balance des finances publiques présente une amélioration à fin septembre 2014, avec un déficit rapporté à 36,5 MMDH contre 38,6 MMDH il y a un an, soit une économie de 2,1 MMDH (+5,3%).
Cette évolution du solde global de la balance publique résulte à la fois d’une augmentation des recettes fiscales (+5,2 MMDH ou +4%) et non fiscales (+5,6 MMDH ou +28,7%) lesquelles s’établissent à 134 MMDH. Les dépenses publiques sont elles aussi en hausse par rapport à la même période en 2013 (+2,3%), mais progressent moins que les recettes.
L’amélioration des recettes fiscales est due à une meilleure rentrée à la fois de l’impôt sur les sociétés (+2,5 MMDH) et des recettes d’enregistrement et de timbre (+2,3 MMDH):
-le redressement de la recette de l’IS, qui représente 24% des recettes fiscales, provient des versements effectués par de grandes sociétés telles que BCP, Maroc Telecom, ONA lesquels ont enregistrés de bons résultats financiers. Il est à noter toutefois que cette amélioration de la recette de l’IS intervient après une année de repli important (-4,2 MMDH entre septembre 2012 et 2013);
-la hausse des recettes d’enregistrement et de timbre est largement due à un événement de marché exceptionnel, à savoir la sortie de Vivendi de Maroc Telecom en mai, suite à laquelle les versements à l’Etat au titre de l’IS et des droits d’enregistrement se sont chiffrés à 2,7 MMDH.
Quant à la progression notable des recettes non fiscales de 28,7% en glissement annuel, elle provient essentiellement de l’encaissement de dons en provenance des pays du Conseil de coopération du Golfe pour un montant de 9,5 MMDH et de la cession de la part de l’Etat dans la BCP pour un montant de 2 MMDH.
Les dépenses ordinaires ont elles aussi connu une embellie certaine de 3,6 MMDH (+2,3%) par rapport à l’année précédente, s’établissant à 160,9 MMDH. Cette progression résulte d’une augmentation des dépenses de biens et services et des intérêts de la charge de la dette (24% et 11% des dépenses ordinaires respectivement).
Le poste des intérêts de la dette a représenté une charge de 18 MMDH soit une hausse de 9,6% par rapport à l’année précédente. Parallèlement la dette publique a progressé de 4% par rapport à l’année précédente.
Mohamed Boussaid, le ministre de l’Economie et des Finances, avait fait de l’objectif de réduction du déficit public une priorité du gouvernement. Or, celui représentait 6,4% du PIB à fin juin 2014, un niveau au-dessus des prévisions budgétaires du FMI qui tablait sur un déficit ramené à 4,9% du PIB pour l’année 2014.
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