Une étude publiée jeudi 16 octobre dans la revue américaine The New England Journal of Medicine, révèle que la flambée de fièvre hémorragique, qui s’est déclarée en août dernier en République démocratique du Congo (RDC), est différente de l’épidémie d’Ebola qui sévit à l’ouest du continent depuis le mois de mars.

« Le séquençage complet du génome du virus responsable (...) confirme qu'il s'agit d'un virus de l'espèce Ebola mais il montre que la souche congolaise est différente de celle d'Afrique de l'Ouest », selon cette étude associant l'IRD, l'Institut Pasteur, le CNRS, le Cirmf au Gabon et l'INRB en RDC et les experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). « Par ailleurs, elle apparaît très proche de celles ayant également sévi en RDC et au Gabon entre 1995 et 1997 ».

L'analyse du génome du virus causant le décès de  49 personnes sur 70 cas infectés en RDC depuis la fin juillet montre en effet qu'il présente 99,2 % de similitudes avec autre virus appartenant à l'espèce « Ebola Zaïre » (l'une des cinq connues de cette famille de virus), responsable d'une épidémie en 1995 à Kikwit au Zaïre (ancien nom de la RDC).

Le virus qui frappe actuellement les pays d’Afrique de l’Ouest présente pour sa part 96,8 % de points communs avec la souche découverte en RDC. Selon les spécialistes, les mesures de protections appliquées par les autorités ont permis d’enrayer l’épidémie dans la région, qui enregistre un taux de mortalité de près de 60%.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la fièvre hémorragique a fait 4.493 morts sur un total de 8.997 cas depuis mars. Le Monde rappelle que la maladie continuait de s'étendre géographiquement dans les trois pays les plus touchés – Sierra Leone, Guinée et surtout Liberia, où le taux de létalité peut atteindre 70%, selon Bruce Aylward, adjoint au Directeur général de l'OMS.

(Avec Agences)