G20: les ministres se focalisent sur la croissance atone de l'économie mondiale

Les ministres des Finances des pays du G20 qui se retrouvent ce week-end à Cairns, en Australie, vont se focaliser sur la croissance mondiale atone, alors que l'objectif qu'ils se sont fixés pour doper l'économie semble compromis.  

G20: les ministres se focalisent sur la croissance atone de l'économie mondiale

Le 19 septembre 2014 à 10h39

Modifié 19 septembre 2014 à 10h39

Les ministres des Finances des pays du G20 qui se retrouvent ce week-end à Cairns, en Australie, vont se focaliser sur la croissance mondiale atone, alors que l'objectif qu'ils se sont fixés pour doper l'économie semble compromis.  

Créer des emplois et trouver les moyens de parvenir à augmenter la croissance mondialede deux points de pourcentage supplémentaires, soit plus de 2.000 milliards de dollars, d'ici à 2018 figurent parmi les priorités du G20, dont l'Australie assure la présidence tournante. Ce dernier objectif avait été fixé en février à Sydney, au cours d'une précédente réunion des ministres des Finances des nations du G20, qui représentent 85% du commerce mondial et deux tiers de la population de la planète.

Mais depuis, la situation s'est détériorée. L'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) a ainsi constaté lundi un ralentissement des grandes économies mondiales, abaissant sa prévision de croissance pour la zone euro de 0,4 point de pourcentage par rapport à une précédente estimation en mai, sur fond de risques géopolitiques et financiers importants.

Dans ces circonstances, il sera difficile d'atteindre l'objectif de deux points de croissance supplémentaires fixé par le G20, a estimé le Trésorier australien, équivalent du ministre de l'Economie et des Finances, Joe Hockey, peu avant la réunion des grands argentiers de cette organisation, samedi et dimanche à Cairns.

Etant donné que "les perspectives mondiales sont un peu plus incertaines qu'au mois de février, nous devons redoubler d'efforts pour « mettre le cap » sur la croissance. Mais si nous n'associons pas cette ambition à une pression commune, il se passera très peu de choses", a averti M. Hockey à la veille de cette rencontre visant à préparer le sommet du G20 en novembre, à Brisbane, autre ville de la côte est australienne.

« Réformes supplémentaires »

En amont de la réunion de Cairns, le Fonds monétaire international (FMI) a réclamé des pays du G20 des "mesures décisives" pour parvenir à "une croissance plus forte et plus équilibrée", citant par exemple pour ceux qui le peuvent une augmentation des dépenses publiques consacrées aux infrastructures.

Le Fonds avait prévenu fin juillet que les objectifs de croissance des pays du G20 pourraient être minés par la hausse des taux d'intérêt et le ralentissement des économies émergentes. La présidente du FMI, la Française Christine Lagarde, avait d'ailleurs souligné que la croissance mondiale était "à la fois trop faible, fragile et inégale". La crise en Ukraine est venue assombrir un peu plus les perspectives d'activité économique dans le monde, marquées par le ralentissement des grands pays émergents, tandis que le Produit intérieur brut (PIB) japonais souffre de l'augmentation d'une taxe sur la consommation depuis le 1er avril.

Ainsi, pour obtenir de la croissance "supplémentaire", il faudrait des "réformes politiques supplémentaires", a déclaré à l'AFP Mike Callaghan, directeur du centre d'études du G20 à l'institut Lowy de Sydney, estimant que c'était encore "loin" d'être le cas.

Le G20 interviendra quelques jours après une réunion du Comité monétaire de la Réserve fédérale des Etats-Unis (FOMC), qui a annoncé mercredi qu'elle continuerait à réduire son soutien à l'économie américaine et qu'une hausse des taux était loin d'être imminente. Les grands argentiers devraient débattre des politiques monétaires, alors que les pays émergents dits Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) traversent une passe difficile.

La question des investissements à long terme, la régulation financière, la lutte contre la corruption et les créations d'emplois figurent parmi les autres thèmes du G20.

La Banque mondiale a mis en garde la semaine dernière contre "une crise mondiale de l'emploi" qui menace les chances de relance de la croissance, alors que 600 millions d'emplois supplémentaires sont nécessaires dans le monde d'ici à 2030, simplement pour faire face à l'augmentation de la population.

Le G20 va aussi se pencher sur les questions d'optimisation fiscale et prendre des mesures pour contrer ces stratégies sophistiquées - le plus souvent légales - qui permettent aux multinationales de payer le moins d'impôts possible.

Des dirigeants d'entreprises ont de leur côté fait savoir qu'ils attendaient du G20 des progrès sur la réduction de la bureaucratie en matière de libre circulation des marchandises, des services, de la main-d'oeuvre et du capital, qui sont des moteurs de croissance.

(Avec AFP) 

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