La compagnie d’hydrocarbures cotée en bourse, San Leon Energy, annonce dans son dernier rapport la production de la première huile de schiste bitumineux sur son permis de Timahdit, situé dans la région du Moyen-Atlas. Ces premiers échantillons ont fait l’objet de tests approfondis au sein d’un laboratoire allemand, Enefit/EOT, avant de révéler des résultats très concluants.

Si la nouvelle n’a pas fait l’objet de grandes déclarations de la part du groupe, elle tombe toutefois à point nommé, relève le quotidien économique spécialisé, Forbes, qui souligne la frustration grandissante des nombreux investisseurs escomptant davantage de résultats.

En effet, celle-ci survient huit mois après la signature d’un protocole d’accord d’envergure liant la firme San Leon à son homologue américain Chevron Lummus Global, et s’appuyant sur l’exploitation de technologies nécessaires à la production de pétrole synthétique brut à partir d’huile de schiste brut. Une compétence maîtrisée par la firme américaine, signale le quotidien.

Par ailleurs, la stabilité économique du royaume constitue également un argument rassurant pour les investisseurs. « Cette réalité devient particulièrement évidente au cours de ces trois dernières années », marquées par de vives tensions politiques en Libye notamment.  

Le quotidien économique signale en outre qu’une production nationale marocaine symboliserait une véritable aubaine pour le royaume et l’orienterait progressivement vers une indépendance économique et énergétique. Pour rappel, le pays importe actuellement près de 95 % de ses besoins énergétiques. Une composante économique positionnant le Maroc non seulement dans une situation de dépendance vis-à-vis de ses partenaires mais le soumettant également aux aléas de flambées de cours, indique Forbes.

La compagnie San Leon, disposant de 75% de la licence de Timahdit, en partenariat avec son homologue marocain l’Onhym, poursuit les essais sur ce bloc de schistes bitumineux afin d’évaluer plus précisément le potentiel de ce bassin ainsi que les moyens d’en valoriser les ressources.