Gaza: la branche armée du Hamas met en garde les compagnies aériennes

La branche armée du Hamas palestinien a lancé mercredi soir une mise en garde aux compagnies aériennes étrangères atterrissant à Tel-Aviv, après la reprise des hostilités dans la bande de Gaza et une tentative d'élimination ciblée de son chef par Israël.  

Gaza: la branche armée du Hamas met en garde les compagnies aériennes

Le 21 août 2014 à 13h44

Modifié le 21 août 2014 à 13h44

La branche armée du Hamas palestinien a lancé mercredi soir une mise en garde aux compagnies aériennes étrangères atterrissant à Tel-Aviv, après la reprise des hostilités dans la bande de Gaza et une tentative d'élimination ciblée de son chef par Israël.  

Abou Obeida, porte-parole des Brigades al-Qassam, les a exhortées à ne plus se poser à l'aéroport Ben-Gourion à compter de jeudi 03h00 GMT. Il n'a pas précisé la nature de la menace, mais la branche armée du Hamas a à plusieurs reprises déjà, et de nouveau mercredi, revendiqué des tirs de roquettes en direction de l'aéroport international de Tel-Aviv.

Fin juillet, la chute d'un de ces engins à proximité de l'aéroport Ben-Gourion avait entraîné sa brève fermeture et de nombreuses annulations de vols.

L'engrenage de la violence est désormais relancé dans la bande de Gaza, qui a connu une accalmie de neuf jours, après un mois de conflit qui a fait jusqu'ici 2.049 morts -dont 553 enfants et 253 femmes-, selon le ministère palestinien de la Santé.

Au moins 22 Palestiniens, dont neuf enfants, ont été tués depuis que le mouvement islamiste et l'Etat hébreu ont recommencé à échanger tirs de roquettes et frappes aériennes mardi soir, sans attendre l'expiration à minuit d'un cessez-le-feu de neuf jours.

Les deux premières victimes de ces violences ont été la femme et le bébé de Mohammed Deif, chef des puissantes Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas. Cette dernière a assuré que son chef, qui vit dans la clandestinité et a déjà échappé à cinq tentatives d'assassinat, était bien vivant et toujours aux commandes.

Alors que les armes ont recommencé à parler, les Brigades al-Qassam ont appelé les négociateurs palestiniens à quitter "immédiatement" Le Caire pour ne pas y revenir, estimant que les négociations sur un accord déjà "mort-né" avait été "enterrées avec le martyr d'Ali Deif", en référence au fils de Mohammed Deif.

Lors des funérailles du bébé de sept mois, de sa mère, Widad, 27 ans, et de deux membres du Hamas, plusieurs milliers de Gazaouis ont réclamé "vengeance".

Les Brigades al-Qassam ont promis d'ouvrir "les portes de l'enfer" pour Israël en représailles à cette frappe contre leur chef.

Les hostilités avaient repris mardi soir quand des roquettes tirées de l'enclave palestinienne se sont abattues jusqu'à Tel-Aviv et Jérusalem, faisant voler en éclats la trêve globalement respectée depuis le 11 août.

Les drones israéliens ont alors recommencé à frapper en représailles le territoire palestinien déjà dévasté par un mois de guerre.

Depuis lors, au moins 142 roquettes ont été tirées contre Israël, dont 105 ont effectivement atteint son territoire, tandis que 22 étaient interceptées par le système israélien de défense antimissiles et d'autres encore retombaient dans la bande de Gaza, a indiqué l'armée israélienne. Aucune victime n'a été rapportée. Israël, lui, a visé 70 cibles.

Depuis le 8 juillet, trois civils ont été mortellement touchés en Israël par des tirs de roquettes; 64 soldats israéliens ont trouvé la mort dans les combats dont cinq par la faute de "tirs amis".

La rupture du cessez-le-feu, qui expirait mardi à 21h00 GMT, a stoppé les pourparlers de trêve menés depuis plusieurs jours entre Israéliens et Palestiniens par l'entremise des Egyptiens. Les tractations du Caire étaient censées transformer le cessez-le-feu en place en trêve prolongée.

Israël a rappelé ses émissaires quand la trêve a été rompue. Rien n'indiquait cependant à ce moment-là que les deux belligérants aux exigences apparemment inconciliables pouvaient s'entendre.

"Le cessez-le-feu est mort et Israël est responsable", a dit Azzam al-Ahmed, le chef de la délégation palestinienne aux pourparlers, incluant le Hamas, le Jihad islamique et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) qui chapeaute l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas.

Le médiateur égyptien a malgré tout appelé Israéliens et Palestiniens à reprendre les négociations, tandis que le président palestinien Mahmoud Abbas a entamé une visite à Doha pour rencontrer l'émir du Qatar, cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, et Khaled Mechaal, le chef en exil du Hamas.

"Les tirs de roquettes ont non seulement rompu le cessez-le-feu, ils ont aussi brisé les fondations sur lesquelles reposaient les discussions du Caire", a déclaré à l'AFP Mark Regev, porte-parole du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a lui aussi appelé mercredi Israël et les Palestiniens à reprendre place autour de la table des négociations pour trouver rapidement un accord en vue d'une trêve durable.

"Nous voulons une paix durable. Nous voulons arrêter de mourir. Nous voulons que la violence s'arrête. Pour cela Israël doit mettre fin à son agression et parvenir à un accord", a affirmé le représentant palestinien à l'ONU, Riyad Mansour.

Devant la presse à Tel-Aviv, M. Netanyahu a répété que son pays allait poursuivre son opération "Bordure protectrice" contre le Hamas, ajoutant que "les dirigeants des organisations terroristes sont des cibles légitimes".

Les Israéliens font de la démilitarisation de l'enclave une condition sine qua non. Ils répètent qu'ils ne négocient pas "sous les bombes". Ils ont à coeur de ne rien paraître concéder au Hamas, organisation considérée comme terroriste par Israël mais aussi l'UE et les Etats-Unis.

Les Palestiniens ont affirmé maintes fois qu'ils ne signeraient aucun accord qui ne prévoirait pas une levée du blocus israélien de Gaza.


 

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