Festival Gnaoua et musiques du monde: retour sur les temps forts

 Du 12 au 15 juin, des milliers de festivaliers ont pu savourer les concerts de Marcus Miller, Didier Lockwood ou encore Mario Canonge, qui n’ont pas hésité à partager la scène avec des grands maâlems Gnaoua.  

Festival Gnaoua et musiques du monde: retour sur les temps forts

Le 18 juin 2014 à 13h28

Modifié 18 juin 2014 à 13h28

 Du 12 au 15 juin, des milliers de festivaliers ont pu savourer les concerts de Marcus Miller, Didier Lockwood ou encore Mario Canonge, qui n’ont pas hésité à partager la scène avec des grands maâlems Gnaoua.  

Le coup d’envoi à été donné par une belle parade d’ouverture. Au départ de Bab Doukalla, des musiciens gnaoui et issaoui ont sillonné la médina fortifiée d’Essaouira, sur fond de rythmes scandés par les krakeb et autres percussions traditionnelles, le tout dans une ambiance très festive.

Dès 20h, Le Didier Lockwood Trio, Maâlem Hassan Boussou, Foulane et Karim Ziad ont ouvert le bal sur la place Moulay El Hassan. Pendant une trentaine de minutes, le quartet a improvisé sur les classiques Gnaoui et les cadences syncopées du grand violoniste français.

Plus tard, Didier Lockwood est justement monté sur scène pour son propre concert, accompagné d’André Charlier à batterie et Benoît Sourisse à l’orgue. Pour ce concert d’ouverture, ce compositeur génial a prouvé à l’assemblée qu’il était un violoniste hors pair. Doté d’une technique époustouflante et d’un sens mélodique exceptionnel, Didier Lockwood et ses acolytes ont réalisé une prestation de haute volée, visiblement très appréciée par le public.

Le lendemain, le pianiste martiniquais Mario Canonge a lui aussi livré une belle prestation. Accompagné de Lukmil Perez à la batterie et Felipe Cabrera à la basse, Mario Canonge a interprète Mitan, son dernier album. Entre passages colorés d'influences afro-caribéennes et échappées instrumentales jazzy jouées toute en finesse, Mario Canonge a su toucher néophytes et initiés, venus nombreux en ce vendredi 13 juin. 

En deuxième partie, le talentueux trio a partagé la scène avec le Maâlem Mohamed Kouyou, pour un concert étonnant et détonnant. Ensemble, ils ont mêlé sonorités Gnaoua, Jazz et musique afro-cubaine.  

Dans la même soirée, le groupe sénégalais Meta & The Cornerstones, emmené par le chanteur Meta Dia -que les critiques considèrent comme le nouveau Bob Marley-, a assuré le show sur la scène de la plage.

Samedi, les organisateurs n’ont pas lésiné sur les moyens en programmant la même soirée trois pointures mondiales : la chanteuse Ayo, le trompettiste Ibrahim Maalouf et le bassiste Marcus Miller. Mais c’est assurément ce dernier qui était le plus attendu de tous.

Virtuose de la 4-cordes, compositeur surdoué et producteur inspiré, MM et ses brillants musiciens ont livré un concert magistral. L’homme à l’éternel chapeau noir a interprété son dernier album, Renaissance, considéré comme un chef-d’œuvre et classé en tête des albums de jazz au Billboard en 2012 et 2013. Dans cet opus, le funk côtoie l’écriture mélodique, toujours avec ce groove imparable qui caractérise le jeu du bassiste new-yorkais.

En ce samedi, le public a pu apprécier ses mélodies originales et pleines de groove, inspirées du jazz funk et du jazz fusion, et ses slaps renversants. Aux côtés du maestro, Alex Han au saxophone, Adam Agati à la guitare, Lee Hogans à la trompette, Brett Williams au piano et Ronald Bruner Jr. A la batterie ont été brillants, malgré leur jeune âge (ils ont tous la vingtaine).         

Leur rôle ne s’est pas limité à accompagner Marcus : à plusieurs reprises, chaque instrumentiste a eu son moment de gloire, improvisant durant de longues minutes etfaisant étalage de sa grande technique et de son sens de l’impro.

Mais le plus impressionnant des 5 était sans doute le jeune Alex Han. Pour l’anecdote, ce génial saxophoniste est une vraie découverte de Marcus, qui l’avait repéré lors d’une masterclass à la Berklee College of Music de Boston.

Après avoir joué Redemption, Gorée, Nocturnal Mist ou encore Revelation, MM a repris le célèbre morceau de Miles Davis, Jean Pierre, en hommage à celui qui lui avait confié en 1986 les arrangements de l’album mythique Tutu, alors que Marcus n’avait que 20 ans. Plus tard, il a joué l’incontournable Blast, une des ses plus célèbres compositions. Dans ce morceau hyper rythmé, au groove imparable, Marcus  arrive presque à tirer de sa basse des accents de guitare flamenca.

En deuxième partie, MM a partagé la scène avec le Maâlem Mustapha Baqbou, un des plus grand représentants de l’art Gnaoua, qui a déjà joué avec Pat Metheny ou encore Carlos Santana. Le concert s’est prolongé jusqu’à 3 heures du matin, pour le plus grand plaisir des festivaliers.

Le Festival d’Essaouira s’est clôturé dimanche 15 juin par une résidence réunissant trois grands noms de la musique africaine : Le Mâalem Hamid El Kasri, Bassekou  Kouyaté et Ngoni Ba du Mali.

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