La diplomatie et l’économie marocaine s’intéressent à l’Afrique subsaharienne. L’université aussi. Les entreprises étrangères, y compris françaises, l’ont d’ailleurs compris et font du Maroc leur tremplin pour conquérir de nouveaux marchés sur le continent.

C’est dans ce contexte que l’Université Mohamed VI Polytechnique a créé une chaire d’Etudes africaines comparées. Et c’est à l’occasion de la Semaine de la recherche de l’EGE, un séminaire qui se tient du 14 au 16 mai à Rabat et qui réunira de nombreux connaisseurs du continent africain, que sera lancée la chaire Etudes africaines comparées.

Elle sera dirigée par Jean-François Bayart, éminent politiste français, directeur du CERI  (Centre national de la recherche scientifique de la République française) de 1994 à 2000, co-fondateur de la revue Politique africaine qu’il dirige de 1980 à 1982, fondateur de la revue Critique internationale qu’il a dirige de 1998 à 2003, professeur au Graduate Institute de Genève, dont les travaux ont eu une grande influence sur les études africaines depuis les années 1980.

Le fonctionnement de la chaire sera fera à travers :

- un enseignement magistral avancé, qu’accompagneront les cours-séminaires d’une équipe de spécialistes ;

- une présence continue de chercheurs reconnus sur la scène scientifique internationale ;

- l’accueil et l’encadrement d’étudiants marocains, mais aussi originaires de l’ensemble du continent et d’Europe ;

 -la production de travaux originaux ;

 -l’organisation de tables rondes et de colloques ;

 -la constitution d’un fonds documentaire spécialisé ;

 -le soutien à des publications scientifiques reconnues, à l’instar de la revue Politique africaine et la collection « Les Afriques », aux éditions Karthala ;

-la prestation de services au bénéfice d’acteurs publics et privés intéressés aux questions africaines ;

Par ailleurs, la chaire «Etudes africaines comparées» est partenaire du Réseau européen d’analyse des sociétés politiques (REASOPO) que porte le Fonds d’analyse des sociétés politiques, «afin de former une nouvelle génération de jeunes chercheurs doctorants et post-doctorants de standard international, capables de repenser l’Afrique dans une perspective inédite, à l’interface de l’Afrique subsaharienne, de l’Afrique du Nord, de l’Europe et des Amériques. Elle saisira de la sorte la globalisation sous un angle original,» explique la direction de l’Université.

«Les problématiques de la sécurité dans le Sahel», thème de la Semaine de recherche de l’EGE, sera donc la première activité scientifique de la chaire «Etudes africaines comparées».