C’est samedi 26 avril dans la soirée, à Marrakech, qu’aura lieu le vernissage de l’exposition Ecrire peindre,  première exposition au Maroc des tableaux de l’écrivain Tahar Ben Jelloun. Après deux expositions en Italie, où l’écrivain franco-marocain est notamment connu pour ses chroniques dans le quotidien La Repubblica, les œuvres Tahar Ben Jelloun inspirées autant « de Matisse que de Chaïbia » selon l’homme d’affaires et mécène Pierre Bergé, seront visibles jusqu’au 15 mai.

Beaucoup de couleurs, des marabouts, des oiseaux, des papillons, des arbres et des fruits forment la trame d’une œuvre récente mais déjà dotée d’une forte personnalité propre. Des tableaux séduisants par la joie de vivre autant que par l’humilité qu’ils dégagent.

Outre une prose de Pierre Bergé, le catalogue de l’exposition comprend des textes du producteur et galeriste Aziz Daki, du romancier Fouad Laroui et de l’historienne de l’art et critique culturelle italienne Caterina Napoleone. Selon Aziz Daki, « Tahar Ben Jelloun appartient à cette lignée d’écrivains qui prennent du plaisir à pratiquer la peinture en contrepoint de l’écriture ». Khalil Gibran, Théophile Gautier, Victor Hugo et William Blake sont notamment des hommes d’écriture et de peinture.

Avant de peindre et d’exposer en 2013 en Italie et en 2014 au Maroc, le prix Goncourt 1987 et juré de l’académie du même nom, a écrit sur les travaux de Giacometti et Delacroix et publié en 2013 chez Gallimard Lettre à Matisse et autres écrits sur l’art,  un ensemble de regards et de critiques sur les œuvres d’El Glaoui, Melehi, Bellamine, Gharbaoui,  Belkahia et Claudio Bravo.

Né en 1944 à Fès, Tahar Ben Jelloun a publié à ce jour plus de 40 recueils de poèmes et romans.