Travaux à Bab Sebta pour désengorger le trafic
De 30.000 passages en temps normal, le nombre de passages dépasse le chiffre de 150.000 certains jours de pointe, notamment durant la saison des migrations estivales. Des travaux viennent d'être lancés.
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Jamal Amiar
Le 5 avril 2014 à 7h32
Modifié 5 avril 2014 à 7h32De 30.000 passages en temps normal, le nombre de passages dépasse le chiffre de 150.000 certains jours de pointe, notamment durant la saison des migrations estivales. Des travaux viennent d'être lancés.
Le resserrement des contrôles policiers depuis le début de l’année 2014 a incité les autorités marocaines à lancer des travaux pour fluidifier le passage.
Le côté marocain de Bab-Sebta est en plein chantier: nouvelles cabines en aluminium pour les contrôles de police, voies d’accès plus nombreuses et délimitées, les autorités marocaines avaient déjà entrepris des travaux en 2013. Depuis l’automne dernier, les automobilistes ne sont plus dans l’obligation de descendre de leurs véhicules pour faire viser leur passeport.
En ce printemps 2014, les ouvriers s’attèlent à augmenter le nombre de voies de passages, cinq dans le sens de la sortie vers Sebta et huit dans le sens de l’entrée vers Fnideq. « Démarrés avec un de peu de retard fin mars, les travaux devraient s’achever à la fin de ce mois-ci,» nous indique un officier de la sécurité. Selon d’autres sources, «la mi-mai constitue une date plus réaliste».
10 MDH sont consacrés à cette nouvelle opération. Les aires d’attente et de transit vont également être entièrement bâchés pour protéger les voyageurs du soleil, approche de l‘opération Transit 2014 oblige.
Outre le nombre de passages quotidiens importants dû aux voyageurs et aux amateurs de shopping de l’autre côté frontière, le lot le plus important des passages est constitué, à pied ou en voiture, des multiples commerçants informels, un phénomène qui n’est pas près de se tarir.
Des milliers de familles du côté marocain vivent du commerce informel qui touche tous les rayons de la consommation : alimentation, produits d’hygiène et de beauté et alcools. Le différentiel de prix peut aller de 30% pour un paquet de spaghetti ou une boîte de jus de fruits, à 100% pour une bouteille d’alcool ou 300% pour une canette de bière.
Ces marchandises se retrouvent à Fnideq, Tétouan ou Tanger mais également dans plusieurs marchés du pays, Ksar El Kébir notamment, au sud de Larache, constituant une plateforme de redistribution commerciale vers les villes plus au sud.
La police plus regardante
Depuis le début de cette année et le démantèlement des filières vers la Syrie au départ de Sebta ou du nord marocain, les contrôles policiers se sont faits plus tatillons. S’il faut en moyenne une heure pour passer la frontière de Bab Sebta vers l’enclave, il faut désormais compter près de deux heures pour entrer au Maroc.
Non seulement les fouilles et les contrôles sont plus tatillons, mais désormais, depuis le début de l’année, les résidents de Tétouan et ceux de Sebta qui passaient la frontière sans faire viser leur passeport doivent désormais le faire. Le travail de la police et de la douane s’en ressent, et les temps de passage également.
Le schéma est le même côté espagnol où là aussi, on a rajouté des voies de transit, trois dans chaque sens désormais, sachant que tous les véhicules entrant dans l’enclave sont fouillés, du coffre au coup d’œil sous le tableau et sous les sièges.
Mais dès que les travaux seront achevés côté marocain, un mur séparant les douanes des deux pays doit être abattu, ajoutant ainsi deux nouvelles voies de sorties de l’enclave vers Bab Sebta et Fnideq.
Durant l’été, entre le 15 juin et le 15 septembre, jusqu’à 2 millions de personnes entrent au Maroc à travers BabSebta et le port de Tanger-Med, dont près du tiers par le premier poste-frontière.