Le match opposant les gérants des stations services aux compagnies pétrolières connaît un nouvel épisode.

Lundi 3 mars, les gérants et le personnel des stations Winxo ont organisé un débrayage. « Ce mouvement vient en soutien au sit in du personnel du groupe Winxo, anciennement CMH. Il est motivé par des revendications en matière de conditions de travail », explique Zakaria Rabaa, Secrétaire général de la fédération de la fédération des gérants de stations services.

« Le personnel comprenant les chauffeurs sont payés en deçà des rémunérations en vigueur chez les autres compagnies du secteur », précise-t-il.

Le communiqué de la fédération dénonce « la politique de dictature », citant « le nombre d’affaires devant la justice notamment le tribunal de commerce de Casablanca ».  « Le président du groupe refuse toute négociation. Nous avons envoyé plusieurs courriers dans ce sens », ajoute Zakaria Rabaa.

Toujours de même source, nous apprenons que sur les 12 stations services de Casablanca, 7 d’entre elles ont entamé des poursuites judiciaires à l’encontre de l’entreprise.

Quel est le fond du litige ? « C’est une question de spéculation foncière. Winxo veut expulser les gérants et héritiers des stations services sans indemnités, or nous demandons des indemnisations », confie-t-il.

Le bureau régional de la fédération des gérants des stations services prévoit une assemblée générale  à partir de la semaine prochaine. « Nous déciderons de l’organisation d’une grève générale dans l’ensemble des stations du réseau Winxo », déclare Zakaria Rabaa.