Le rapport publié le 27 février s’appuie sur une étude étalée sur cinq mois, entre le premier septembre 2012 et le 31 janvier 2013. Durant cette période, la Haca a recensé 97 programmes destinés aux enfants pour un total de 814 heures soit 9% de la programmation globale.

Premier constat à déplorer, 91% de ces programmes sont produits à l’étranger. La production locale, en plus d’être faible, se résume à des émissions plateau. Pour les séries animées et les films d’animation, les chaines marocaines ne font pas appel au savoir-faire local pourtant existant comme en témoigne la production par Sigma Technologie de la série Ramzi et Adam il y a quelques années.

En ce qui concerne le contenu, la Haca dénonce l’existence de choix inappropriés pour un public juvénile et la prédominance de la violence dans certains programmes pendant que le contenu pédagogique est minoritaire dans l’ensemble des diffusions.

Autre remarque, le manque de cohérence dans la programmation de certaines séries dont une poignée d’épisodes a été diffusée sans suite pendant que la fréquence de diffusion d’autres séries ne suivait aucune logique.

En outre, le rapport invite à se demander pourquoi la programmation ne change pas en périodes de vacances scolaires durant lesquelles les chaines ne procèdent à aucun ajustement en faveur des enfants.

La Haca qui fait allusion à une étude de l’Unesco sur « L'influence de la télévision sur les enfants et les adolescents » publiée en 1965, rappelle le rôle éducatif que joue la télévision dans l’éducation.