Personnage affable et souriant, Kamal Kamal est également un musicien, auteur de la série télévisée sur le chanteur populaire marocain Mohamed Al Hayani. Musique et cinéma, cinéma et musique. Sotto Voce raconte les tribulations de passeurs et de clandestins subsahariens à la frontière maroco-algérienne avec une distribution comptant avec Amal Ayouch et Jihane Kamal.

Dans les derniers jours du film, après les projections de Sotto Voce et Adios Carmen de Mohamed Benamraoui, les cinéphiles réunis à Tanger étaient de plus en plus convaincus que le sprint final se jouerait entre ces deux là.

Finalement, Adios Carmen du maroco-belge Mohamed Amin Benamraoui obtient 2 prix, celui de la première oeuvre et celui du second rôle masculin. Sotto Voce, outre le Grand Prix obtient également le prix de ... la musique et celui du ... son.
Une semaine de cinéma s'achevait ainsi. Avec des films en arabe, des films en amazigh et des films en hassani. 

Des films qui parlent d'amour et de clandestins; d'amours clandestines et de jeunes un pied ici, un autre là-bas; des histoires de frontières, de mers et de déserts. La compétition du long métrage comptait 21 films et celles du court métrage 21 autres films.

Noureddine Sail dresse son bilan
 

Comme à l'accoutumée ces dernières années, le Centre cinématographique marocain CCM présidée par l'ancien prof de philo et ex-patron de 2M Noureddine Sail a présenté son bilan au dernier jour du festival.
Face à la presse dans l'après-midi du 15 février, Sail a présenté son action et quelques chiffres significatifs sur le cinéma marocain en 2013.
Premier élément "nouveau et durable" selon Sail, le fait que "le CCM va de plus en plus aider les jeunes créateurs car les court-métrages d'aujourd'hui sont les long-métrages de demain".
"Les réalisateurs produisaient 5 long métrages par an dans les années 1990, maintenant la moyenne est supérieure à 20"' et selon Sail, "désormais le chiffre 20 est la norme et sera le minimum pour les années à venir".
131 court-métrages ont été partiellement subventionnés par le CCM en 2013 a indiqué Sail.
Deuxième constat, "les spectateurs reviennent dans les salles marocaines pour voir des films marocains". En 2013, 60% de la billetterie vendue l'a été pour des films marocains et les 4 premiers films du box-office au Maroc sont des films marocains.
Troisième rappel de Sail : "l'État subventionne la production des films, il ne peut pas subventionner la mise à niveau des salles qui doivent se numériser" car à partir de 2015, la bobine va quitter la planète cinéma, comme la cassette dans la planète audio hier.

A l'international enfin, en 2013, le cinéma marocain aura été présenté dans 141 festivals dans le monde dans 71 pays différents. La 15ème édition du FNF aura accueilli 23 représentants de festivals internationaux et distributeurs indiquera le directeur du CCM. En 2014, le cinéma marocain fera notamment deux importantes opérations à l'IMA à Paris et une semaine à Pékin.

2014, ou l’affirmation d’un cinéma national, qui parle de la vie quotidienne, des préoccupations, des centres d’intérêts des Marocains.