L’Espagne reconnaît l’usage de matériel anti-émeute contre les migrants subsahariens

L’Espagne reconnaît l’usage de matériel anti-émeute contre les migrants subsahariens

Le 13 février 2014 à 15h51

Modifié 13 février 2014 à 15h51

Le ministre espagnol de l'Intérieur, Jorge Fernandez Diaz, a reconnu, jeudi, l'usage par la garde civile de matériel antiémeute contre les immigrés subsahariens comme réponse à leur "attitude violente" manifestée lors de leur tentative d'entrer à Sebta, le 6 février dernier.

Lors de sa comparution, à sa demande, devant la commission de l'intérieur du congrès des députés (chambre basse du parlement) pour s'expliquer sur ce drame qui a suscité une vive polémique en Espagne, le ministre a souligné, en se basant sur le rapport détaillé élaboré par la garde civile, que les migrants subsahariens ont fait montre d'une "attitude violente" à l'égard des forces de sécurité, qui tentaient de les empêcher d'accéder à Sebta.

Les clandestins ont commencé à jeter des pierres sur les agents de la garde civile déployés dans le poste de Tarajal à Sebta, a dit le ministre espagnol.

Le ministre espagnol a reconnu que la garde civile a utilisé de balles en caoutchouc pour repousser et "dissuader" les immigrés, soulignant toutefois que ce matériel n'a pas atteint les clandestins subsahariens.

"Aucun immigrant n'a été touché", a indiqué M. Diaz, soulignant qu'il "n'y a pas de lien de cause à effet" entre la mort de ces immigrants et l'usage de ce matériel antiémeute.

"La réponse proportionnelle a été déclenchée à cause de l'attitude belliqueuse des immigrés", a t-il expliqué devant les députés, notant que les clandestins sont morts par noyade, et qu'il n'y a eu aucun "signe de violence" sur le corps des victimes.

Le ministre a, par ailleurs, défendu le travail de la garde civile, faisant observer que cette dernière "a secouru en 2013 un total 3.454 personnes et pour le seule mois de janvier dernier 172 immigrants irréguliers".

Suite au drame de jeudi dernier, rappelle-t-on, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE, opposition) avait demandé la comparution devant le Parlement du ministre de l'Intérieur. Pour sa part, le parti de la Gauche unie a réclamé la "démission" de M. Diaz à la suite à ce drame.

D'autre part, un collectif de 20 ONG avait déposé lundi dernier une plainte auprès du procureur général de l'Etat espagnol en vue d'ouvrir une enquête sur ce drame.

Le directeur général de la garde civile, Arsenio Fernandez de Mesa, a affirmé mercredi que tous ceux qui ont "insulté, calomnié ou proféré de fausses accusations" contre le corps de sécurité "seraient poursuivis en justice", en allusion aux critiques et reproches des ONG quant à l'utilisation par les agents espagnols de matériel antiémeute contre les immigrés subsahariens, qui aurait provoqué leur noyade.

 

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