La région du Gharb-Chrarda-Bni-Hssen a connu un déficit pluviométrique au début de la saison agricole, ce qui a retardé l'opération d'ensemencement et la croissance des cultures, indique l'Office de mise en valeur agricole du Gharb dans un communiqué.

Les pluies importantes tombées au cours du mois de janvier ont dépassé, dans certaines zones, 90 mm, ce qui a permis une amélioration de la situation de plusieurs cultures, particulièrement celles d'automne, souligne la même source.

Le volume total des précipitations enregistrées depuis le démarrage de la saison agricole a atteint 230 mm, ce qui a contribué à améliorer nettement le niveau des barrages.

Ainsi le barrage Al Wahda a atteint, au 28 janvier dernier, 2,41 milliards de m³, soit 55% de sa capacité, Idriss premier a enregistré 715 millions de m³ (63%) et El Ganzra 166 millions de m³ (75%).

Quelles mesures pour la réussite de la saison agricole ?

L'office indique avoir accentué ses efforts pour la sensibilisation des agriculteurs aux mesures prises par le ministère de tutelle et a organisé plusieurs rencontres de communication pour les inciter à utiliser les semences sélectionnées subventionnées par l'Etat pour les cultures d'automne.

La demande de ces semences a connu une augmentation cette saison avec la commercialisation de 135.300 quintaux au niveau de la région.

Dans le cadre des mesures prises pour encourager les agriculteurs à adhérer à l'assurance agricole contre les dangers naturels, opération subventionnée par l'Etat, l'office a organisé, au début de l'actuelle saison, en coordination avec la Mutuelle agricole marocaine d'assurances, neuf sessions de sensibilisation dans la région au profit des agriculteurs pour expliquer les objectif de cette assurance. La superficie assurée a atteint, au cours de l'actuelle saison, 20.226 hectares.

La région a connu également la visite de la caravane l'Office chérifien des phosphates (OCP), en partenariat avec le ministère de l'Agriculture, qui a organisé une journée d'étude au profit de 300 agriculteurs pour les sensibiliser à l'importance de l'analyse du sol et à la rationalisation de l'utilisation des engrais.

L'office rappelle en outre qu'en ce qui concerne les cultures sucrières, l'Etat a pris dernièrement plusieurs mesures incitatives pour le développement de ce genre de culture et lutter contre leur recul dans la région, notamment en augmentant le prix de la tonne de betterave de 80 DH et de celle de la canne à sucre de 50 DH et la création d'une subvention de 6.000 DH à l'hectare pour encourager les nouvelles cultures de la canne à sucre, ce qui a permis une augmentation des superficies des cultures sucrières par rapport à la saison passée.

Dans le domaine de la formation, l'Office de mise en valeur agricole du Gharb indique avoir organisé, au début de la saison, plusieurs sessions de formation pour les agriculteurs sur les techniques agricoles des cultures d'automne et avoir pris les mesures nécessaires pour l'amélioration du service des eaux d'irrigation pour démarrer la saison dans de bonnes conditions.

Grâce à ces mesures, indique l'office, le programme des cultures d'automne a été entièrement mis en œuvre. Ainsi 359.000 hectares ont été emblavés, dont 273.000 en céréales d'automne, 13.700 h en légumineuses, 45.000 ha en cultures fourragères, 12.000 ha en betteraves à sucre, 2.150 nouveaux hectares en cannes à sucre et 13.000 ha en légumes.

Pour rappel, le ministre de l'agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, avait annoncé que la région du Gharb-Chrarda-Bni-Hssen est qualifiée pour devenir la première région irriguée au niveau national.

Le ministre a souligné que la région atteindra cet objectif du fait de ses importantes potentialités, particulièrement sa superficie irriguée de l'ordre de 168.000 hectares, dont 114.000 équipés en grande irrigation, et ses ressources hydriques importantes qui avoisinent 5 milliards de m³, soit 27% de l'ensemble des eaux de surface au niveau national.

(Avec MAP)