Ariel Sharon est parti, ses crimes restent
Il était controversé, suscitait l'admiration sans bornes de ses fans, généralement partisans de la sécurité du Grand Israël. On sait déjà qu'il était responsable des massacres de Sabra et Chatila. L'histoire retiendra qu'il fut un criminel de guerre.
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Le 11 janvier 2014 à 13h04
Modifié le 11 janvier 2014 à 13h04Il était controversé, suscitait l'admiration sans bornes de ses fans, généralement partisans de la sécurité du Grand Israël. On sait déjà qu'il était responsable des massacres de Sabra et Chatila. L'histoire retiendra qu'il fut un criminel de guerre.
Ariel Sharon, ex-Premier ministre et ancien homme fort de la droite israélienne, est décédé après un coma de huit ans, ont annoncé samedi après-midi les services du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
"L'ancien Premier ministre s'est éteint à l'âge de 85 ans", a tweeté un porte-parole de Netanyahu, Ofir Gendelman.
L'état de santé de l'ex-Premier ministre israélien Ariel Sharon, plongé dans le coma depuis janvier 2006, avait empiré ces dernières heures et était considéré comme "désespéré", selon le dernier bulletin de santé publié jeudi.
La santé d'Ariel Sharon, qui n'avait pas repris conscience depuis une attaque cérébrale le 4 janvier 2006, se détériorait depuis le 1er janvier dernier.
"Arik" (diminutif d'Ariel) Sharon restera dans l'Histoire comme l'artisan en 1982 de l'invasion du Liban alors qu'il était ministre de la Défense, mais aussi comme le chef de gouvernement israélien qui aura évacué les troupes et les colons de la bande de Gaza en 2005, rappelle 'lAFP.
Une commission d'enquête officielle avait conclu à sa responsabilité pour n'avoir ni prévu ni empêché les massacres des camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila à Beyrouth en septembre 1982, perpétrés par une milice chrétienne alliée d'Israël. Il avait été contraint à la démission, ce qui ne l'avait pas empêché de devenir Premier ministre en 2001, poste auquel il avait été réélu en 2003.
Différentes poursuites contre lui par des associations et des particuliers, devant les tribunaux internationaux, n'ont pu aboutir. L'histoire retiendra son arrogance, sa force brutale, le déni constant des droits palestiniens et ses violations permanentes du droit international. Un grand criminel est mort.
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