La plus grande confusion régnait ce lundi soir à Tunis au sujet du sort du principal chef jihadiste tunisien, Abou Iyadh (Seifallah Ben Hassine) qui a été arrêté lundi à l'aube en Libye par les forces spéciales américaines, selon différentes sources médiatiques informées, telles que l'agence offcielle TAP, Radio Mosaïque FM et la télévision Al-Arabiya. Les Etats Unis ont nié avoir participé à une telle arrestation, tandis que les autorités libyennes de la ville de Musrata où il est censé avoir été arrêté, ont publié un démenti. Ansar Charia, l'organisation de Abou Iyadh, a également diffusé un démenti.

Abou Iyadh revendiquait publiquement son rôle de chef jihadiste tunisien. Il est accusé d'avoir organisé l'assaut contre l'amabassade américaine en septembre 2012 puis les assassinats de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, deux députés de l'opposition qualifiés de mécréants et d'apostats. Il est également accusé d'avoir organisé le maquis jihadiste du Jebel Chambi en Tunisie.

Ansar Charia est une nouvelle appellation de jihadistes affiliés à Al-Qaida. En Tunisie, nombreux sont ceux qui accusent Ennahdha et le gouvernement de complicités diverses avec cette organisation. Le ministère tunisien de l'Intérieur a récemment classé Ansar Charia en tant qu'organisation terroriste.

Les autorités américaines accusent Abou Iyadh d'implication dans l'incendie du consulat américain de Benghazi en septembre 2012, qui avait coûté la vie à l'ambassafeur américain.

Les sources diplomatiques et sécuritaires cités par les médias indiquent qu'un échange de coups de feu a eu lieu au moment de l'arrestation, faisant trois blessés parmi les marines américains.

Les forces spéciales américaines ont mené cette opération de manière conjointe avec des forces libyennes selon les mêmes sources.

Al-Arabiya indique que ces informations ont été confirmées par un porte parole officiel du ministère tunisien de l'Intérieur.