Concurrence: Bruxelles durcit le ton envers Google
La Commission européenne a accru vendredi la pression sur Google, dont elle a rejeté les dernières propositions pour remédier aux entraves à la concurrence dont il est accusé dans le secteur des moteurs de recherche verticaux.
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admin
Le 20 décembre 2013 à 14h59
Modifié 20 décembre 2013 à 14h59La Commission européenne a accru vendredi la pression sur Google, dont elle a rejeté les dernières propositions pour remédier aux entraves à la concurrence dont il est accusé dans le secteur des moteurs de recherche verticaux.
Tout en n'évoquant pas de sanctions pour le moment, le commissaire européen chargé de la Concurrence, Joaquin Almunia, a averti le géant américain qu'il lui restait peu de temps pour rectifier le tir. Les dernières propositions faites en octobre par Google « ne sont pas acceptables » car « ce ne sont pas des propositions qui sont en mesure d'éliminer nos inquiétudes concernant la concurrence » sur le marché de la recherche et de la publicité en ligne, a déclaré M. Almunia dans une interview à la radio espagnole Radio Nacional de Espana.
Google se voit reprocher principalement de mettre en avant ses propres services au détriment des autres moteurs de recherche spécialisés, par exemple des comparateurs de prix comme Kelkoo ou des sites spécialisés dans les voyages comme Expedia ou lastminute.com. M. Almunia, qui n'a jamais caché sa volonté de parvenir à un accord amiable avec le géant d'internet plutôt que de s'orienter vers des sanctions, semble sur le point de perdre patience. Il faut dire que l'enquête visant Google a été ouverte il y a trois ans, en novembre 2010, à la suite de plaintes auxquelles s'est notamment joint en 2011 un autre géant américain du net, Microsoft. Interrogé vendredi sur d'éventuelles sanctions contre Google, M. Almunia a répondu par la négative, tout en lançant un avertissement. « Pour l'instant, il reste peu de temps, mais la balle est toujours dans le camp de Google. Mais elle va bientôt revenir dans notre camp, et ce sera le moment de prendre des décisions », a-t-il dit.
Sollicité par l'AFP, un porte-parole de Google en Europe a réagi en soulignant que le groupe avait « introduit des changements significatifs pour répondre aux préoccupations de la Commission, en améliorant grandement la visibilité des services concurrents et en répondant à d'autres problèmes particuliers ».
(Avec AFP)
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