Yémen: Al-Qaïda revendique l'attaque contre le ministère de la Défense

Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) a revendiqué vendredi le spectaculaire assaut contre le site du ministère yéménite de la Défense qui a fait la veille 52 morts, dont quatre médecins étrangers.

Yémen: Al-Qaïda revendique l'attaque contre le ministère de la Défense

Le 6 décembre 2013 à 10h56

Modifié 6 décembre 2013 à 10h56

Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) a revendiqué vendredi le spectaculaire assaut contre le site du ministère yéménite de la Défense qui a fait la veille 52 morts, dont quatre médecins étrangers.

Dans un communiqué publié par sa branche chargée des médias, Aqpa indique que l'objectif de l'attaque était une salle de contrôle pour les drones qui visent régulièrement ses combattants dans le pays. Les frappes de drones, ayant tué cette année des dizaines d'insurgés, sont généralement attribuées aux États-Unis qui sont les seuls à disposer de ce type d'appareils dans la région et qui aident les autorités yéménites dans leur lutte contre le réseau extrémiste.

Le ministère de la Défense a été « pris d'assaut (...) après que les moujahidine (combattants au nom de la religion) ont prouvé qu'il héberge des salles de contrôle pour les drones, ainsi que des experts américains » a indiqué Aqpa sur Twitter. « Les moujahidine ont porté un coup dur à l'une de ces salles », ajoute-t-elle, avertissant: « de tels quartiers généraux, en collaboration avec les Américains dans leur guerre contre les musulmans, sont une cible justifiée ».

Les assaillants ont concentré leur assaut contre l'hôpital militaire de l'immense complexe abritant le ministère, situé à l'entrée de la vieille ville de Sanaa. L'assaut a été lancé par un kamikaze au volant d'une voiture piégée qui a forcé une entrée du ministère et a été suivi par des complices à bord d'un autre véhicule. Cinq médecins - deux Allemands, deux Vietnamiens et une Yéménite -, ainsi que trois infirmières - deux Philippines et une Indienne - ont été tués dans l'attaque qui a fait également 167 blessés, selon la commission suprême de sécurité. Le Département des Affaires étrangères des Philippines a fait état quant à lui de sept Philippins tués parmi les employés de l'hôpital, dont un docteur.
Le ministère yéménite de la Défense a indiqué jeudi que les forces de sécurité avaient repris le contrôle du bâtiment après qu'il eut été occupé par les assaillants.

Mais des habitants de Sanaa ont dit avoir entendu des affrontements et explosions en provenance de ce site et d'autres endroits de la capitale jusqu'à l'aube. Toutes les routes menant au ministère étaient fermées vendredi par des véhicules blindés, selon des témoins.

Deux véhicules piégés recherchés

Des responsables de la sécurité ont estimé à entre 16 et 25 le nombre de combattants ayant mené l'opération, ajoutant que les autorités étaient toujours à la recherche de deux véhicules piégés à Sanaa, susceptibles de servir pour d'autres attaques. Les Etats-Unis où se trouvait le ministre yéménite de la Défense Mohammed Nasser Ahmed en visite avec une délégation militaire, ont fermement condamné l'attaque de jeudi. Le département d'Etat a « fortement recommandé aux citoyens américains de reporter tout déplacement vers ou aux environs du Yémen ». Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a également « condamné dans les termes les plus forts les attaques terroristes », selon son porte-parole. Les forces de l'ordre yéménites sont régulièrement visées par des attaques, revendiquées ou attribuées à Al-Qaïda qui a tiré profit de l'affaiblissement du pouvoir central à la suite du soulèvement populaire de 2011 contre l'ancien président Ali Abdallah Saleh pour renforcer sa présence dans le pays, où il est désormais actif dans le sud et le sud-est.

Ces derniers mois, le pays a connu une escalade des violences, en particulier contre l'armée. « Les terroristes responsables de ce crime haineux cherchent (...) à empêcher une solution politique » a dénoncé jeudi Abdellatif al-Azayani, secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG). M. Azayani avait été le médiateur lors de l'accord sur le départ négocié d'Ali Abdallah Saleh qui a mis fin à la révolte de 2011. Le dialogue national, destiné à mettre fin à deux ans de transition politique et à doter le pays d'institutions pérennes, est actuellement dans l'impasse. Il devait s'achever le 18 septembre et déboucher sur l'élaboration d'une nouvelle Constitution puis la tenue d'élections générales. Mais il se heurte à plusieurs obstacles, en particulier les demandes d'autonomie des Sudistes.

(Avec AFP)

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