Syrie: Le président Assad mènera la période de transition
Le président syrien Bachar al-Assad « mènera la période de transition » en cas d'accord lors de la conférence de paix prévue en janvier à Genève, a affirmé le ministre syrien de l'Information.
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admin
Le 4 décembre 2013 à 10h33
Modifié 4 décembre 2013 à 10h33Le président syrien Bachar al-Assad « mènera la période de transition » en cas d'accord lors de la conférence de paix prévue en janvier à Genève, a affirmé le ministre syrien de l'Information.
« Si quelqu'un pense que nous allons à Genève-2 pour remettre les clés de Damas (à l'opposition), mieux vaut qu'il n'y aille pas », a indiqué Omrane al-Zohbi dans une interview mardi soir à la chaîne al-Mayadeen basée à Beyrouth, selon des déclarations reprises par l'agence officielle syrienne Sana. « La décision revient au président Assad, il va mener la période de transition, si on y arrive. Il est le leader de la Syrie (...) et il restera le président de la Syrie », a-t-il ajouté. Le ministre a fustigé l'Arabie saoudite, qui soutient la rébellion, affirmant que le régime de Damas refusait la participation de Ryad à Genève-2. « Rien ne justifie la présence de l'Arabie saoudite dans un processus politique dans la région (...) Nous souhaitons qu'elle n'assiste pas à la conférence (Genève-2) car elle a beaucoup porté atteinte à la Syrie et porté préjudice aux Syriens ». « Il n'y a plus rien à préserver dans la relation avec l'Arabie saoudite après son intervention directe dans la guerre contre la Syrie », a lancé le ministre.
Lundi, l'émissaire spécial de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi a renouvelé son souhait que l'Iran, qui soutient le régime, et l'Arabie saoudite participent à la conférence prévue le 22 janvier. L'opposition syrienne refuse de son côté la participation de Téhéran, qui a envoyé ses experts militaires en Syrie pour soutenir l'armée syrienne. La conférence de Genève-2 a été initiée par la Russie et les Etats-Unis afin d'amener régime et rebelles à la même table de négociations le 22 janvier, mais la liste des participants n'est pas encore définie et l'objectif de la réunion est loin de faire l'unanimité. Lors de la réunion de Genève-1, en juin 2012, les participants s'étaient mis d'accord sur la formation d'un gouvernement de transition tout en passant sous silence le sort de M. Assad. « Nous allons à Genève pour parler avec les Syriens et non avec les Saoudiens. Il y a des (mouvements) de l'opposition (syrienne) qui sont liés à des services de renseignements ayant différents objectifs, et ceux-ci ne représentent pas le peuple syrien », a encore dit M. Zohbi.
Selon lui, « l'Arabie saoudite et Israël ont intérêt à attaquer (le régime) de Damas et à poursuivre la guerre pour pouvoir imposer leurs conditions ». M. Zohbi a accusé les services de renseignements saoudiens de « financer, d'armer et d'envoyer (des Saoudiens) se battre dans les rangs des groupes terroristes armés », terme désignant dans le vocabulaire officiel la rébellion dans son ensemble cherchant à renverser le régime d'Assad. Le ministre syrien a enfin indiqué que « des Etats occidentaux mènent des contacts avec le gouvernement syrien et les services concernés sur des questions de lutte contre le terrorisme ». Les pays occidentaux « sont conscients du danger » de la situation en Syrie, a-t-il poursuivi.
Selon des diplomates joints par l'AFP, des ambassadeurs et des membres des services de renseignements européens ont repris discrètement depuis quelques mois le chemin de Damas pour prendre contact avec des responsables syriens, alors que le régime prend l'avantage sur les rebelles. La révolte populaire déclenchée en mars 2011 contre le régime a été réprimée dans le sang et s'est muée en guerre meurtrière, coûtant la vie à plus de 126.000 personnes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.
(Avec AFP)