Melilia : tentative d'entrée déjouée pour un millier d'immigrants

Les forces de sécurité marocaines et espagnoles ont déjoué dans la nuit de mercredi une tentative d'entrer en Espagne menée par environ un millier d'immigrants , en pleine polémique sur l'installation de barbelés à la frontière.   

Melilia : tentative d'entrée déjouée pour un millier d'immigrants

Le 20 novembre 2013 à 18h03

Modifié 20 novembre 2013 à 18h03

Les forces de sécurité marocaines et espagnoles ont déjoué dans la nuit de mercredi une tentative d'entrer en Espagne menée par environ un millier d'immigrants , en pleine polémique sur l'installation de barbelés à la frontière.   

Descendus du Mont Gurugu, qui domine du côté marocain l'enclave espagnole et où ils ont leurs campements, les clandestins se sont dirigés en une longue file indienne vers la frontière grillagée qui sépare le Maroc de Melilia, selon des images tournées par des caméras de surveillance à vision nocturne et diffusées par la Garde civile espagnole.

« Dispersés par les forces marocaines » une première fois, les immigrants se sont ensuite approchés de l'un des postes-frontière, situé à Farhana, dans la partie nord de la frontière, a indiqué la préfecture de Melilia dans un communiqué. Ils se sont finalement repliés en territoire marocain vers trois heures du matin, « sans avoir atteint la frontière ni tenté de donner l'assaut », a ajouté la préfecture.

Haut de sept mètres sur onze kilomètres de long, sans cesse renforcé et balisé par des dizaines de caméras et de capteurs, le triple grillage qui sépare le Maroc de l'Espagne à Melilia a pour but de décourager les assauts menés par des groupes de clandestins venus d'Afrique subsaharienne, qui espèrent ainsi gagner le sol européen.

Certains d'entre eux réussissent néanmoins à franchir cette frontière qui constitue, avec l'autre enclave espagnole de Ceuta, dans le nord du Maroc, le seul point de passage terrestre entre les continents africain et européen.

Récemment, l'installation par l'Espagne de barbelés tranchants dans la partie supérieure de la frontière, afin de « renforcer la sécurité » en certains points, a suscité une levée de boucliers, des associations des droits de l'Homme et l'opposition accusant le gouvernement de droite de répondre à la pression migratoire avec des moyens excessifs.

Mardi, le procureur général de l'État espagnol, Antonio Torres-Dulce, a lui-même estimé que l'installation de ces barbelés n'est pas "conforme au droit" et demandé l'ouverture d'une enquête.

L'opposition socialiste a présenté mercredi une motion à la Chambre des députés, demandant au gouvernement qu'il enlève « les terribles barbelés criminels » installés à Melilia et rappelant qu'ils « provoquent de graves blessures chez les personnes qui tentent d'entrer en Espagne ».

« Il n'est pas possible de défendre en Europe une position modérée et d'agir ici de la pire manière du populisme xénophobe », a lancé la députée Marisol Perez Dominguez en présentant la motion, largement soutenue par les groupes d'opposition et rejetée par les députés du Parti populaire, de droite.

Un tel dispositif, sur lequel de nombreux migrants africains s'étaient blessés, était déjà en place à la frontière jusqu'en 2006, date à laquelle il avait été retiré.

Les autorités espagnoles ont une nouvelle fois justifié mercredi la nécessité de renforcer la frontière.

« Cette tentative déjouée démontre une fois de plus l'extrême pression migratoire sur cette ville et la nécessité de renforcer les mesures anti-intrusion qui constituent son périmètre frontalier », selon la préfecture.

Entre le 1er janvier et le 17 septembre 2013, environ 3.000 clandestins ont tenté de franchir la barrière grillagée de Melilia, selon le ministère espagnol de l'Intérieur, dont 77% ont été repoussés. 1.610 immigrants avaient fait de même sur la même période de 2012.

Ces clandestins viennent d'Afrique subsaharienne, tandis que Melilia connaît aussi une forte poussée migratoire à partir des pays du Maghreb, ces migrants choisissant généralement le passage par les postes-frontière à l'aide de faux passeports marocains.

(Avec AFP) 

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