Affaire du baiser de Nador : une enquête sociale diligentée
Le tribunal de première instance de Nador a ordonné vendredi 11 octobre une enquête sociale portant sur les trois mineurs présumés coupables d’attentat à la pudeur. Il a fixé la prochaine audience au 22 novembre.
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Imane Azmi
Le 11 octobre 2013 à 16h04
Modifié 11 octobre 2013 à 16h04Le tribunal de première instance de Nador a ordonné vendredi 11 octobre une enquête sociale portant sur les trois mineurs présumés coupables d’attentat à la pudeur. Il a fixé la prochaine audience au 22 novembre.
« Je pensais que le dossier serait classé pour non-lieu. Mais le juge, sur la base du code de procédure pénale, a estimé opportun de diligenter une requête sociale passant au crible les conditions de vie de ces jeunes », explique Me Abdelmounaim Fettahi, avocat inscrit au barreau de Nador. Depuis samedi 5 octobre, il est l’un des avocats chargé des dossiers des trois collégiens.
Cette enquête sociale - « requête sociale » est le terme juridique consacré - est confiée à un assistant social. Elle vise à élaborer un rapport sur la situation sociale des familles, le cursus scolaire, le comportement des jeunes. « Le retard dans la résolution de cette affaire a de lourdes conséquences sur leur psychisme, encore plus pour la jeune fille, qui n’a que 14 ans », ne manque-t-il pas de préciser.
En effet, les trois jeunes ont passé 5 jours de détention en centre de rééducation pour mineurs. Bien qu’originaire de Nador, la jeune fille a été transférée loin de chez elle, à Fès, car la ville de Nador ne possède pas d’institution pour les filles.
Rappelons que lademande officielle d’ouverture d’une enquête avait été déposée auprès du procureur général, le 30 septembre dernier, par une association, l’Organisation unie pour les droits de l’homme et les libertés individuelles.
En violant la page Facebook de ces jeunes, elle a diffusé la photo du jeune couple se bécotant.
Dans le courrier envoyé au procureur, l’association demande «la mise en examen et le transfert devant la justice des trois adolescents (collégiens) parce qu'ils se sont embrassés dans la rue ».
Pourtant, dès le vendredi 4 octobre au soir, l’ONG rectifie le tir et demande la libération des trois jeunes.
« Nous n’allons pas pour l’instant poursuivre l’association à l’origine de cette affaire. Nous travaillons à libérer les jeunes de l’engrenage judiciaire et nous aviserons ensuite », confie Me Fettahi.
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