Réunie à Casablanca ce mercredi 9 octobre, la Fédération nationale des boulangers et pâtissiers du Maroc (FNBPM) a haussé le ton face à l’inaction gouvernementale. Le 11 septembre dernier, elle s’était en effet entretenue avec le chef du gouvernement qui promettait de mettre en œuvre au plus vite le tant attendu contrat-programme conclu sous le gouvernement Abass El Fassi et destiné à structurer et soutenir la filière.

Contacté par Médias 24, le président de la FNBPM, Houssine Azaz, reste ferme sur la question : « Ce contrat-programme est nécessaire pour maintenir la compétitivité des boulangers et éviter les émeutes ; mais tant que le gouvernement ne le valide pas, nous sommes contraints d’actualiser le prix du pain ». Excédés par la lenteur gouvernementale, les professionnels de la boulangerie s’engagent à pratiquer cette hausse des prix de 0.10 DH à 0.30 DH selon les régions, et ce après l’Aid dans le cas où ils ne seraient pas entendus.

« Nous sommes le seul interlocuteur de l’Etat et souhaitons maintenir le dialogue », assure le président de la fédération, qui informe Médias 24 d’un coup de téléphone reçu de la part de M. Benkirane qui promettait une réunion au plus vite, dès la formation du nouveau gouvernement. En attendant d’être reçus à nouveau, les boulangers ne décolèrent pas. Ce qui est sûr, c’est que le gouvernement Benkirane II a déjà du pain sur la planche.