Le décret de classement dans le pipe

Le ministère de la Culture aura désormais son mot à dire pour toute nouvelle autorisation concernant l’espace intramuros et la sqala. Etape suivante : réussir à classer l’ancienne médina comme patrimoine universel afin de pouvoir bénéficier de subventions internationales.  

Le décret de classement dans le pipe

Le 28 août 2013 à 9h00

Modifié 28 août 2013 à 9h00

Le ministère de la Culture aura désormais son mot à dire pour toute nouvelle autorisation concernant l’espace intramuros et la sqala. Etape suivante : réussir à classer l’ancienne médina comme patrimoine universel afin de pouvoir bénéficier de subventions internationales.  

Les associations de protection du patrimoine l’ont rêvé. Aujourd’hui, sa concrétisation n’est plus qu’une question de temps. Dans quelques semaines, au plus tard dans quelques mois, l’ancienne médina de Casablanca sera classée patrimoine national.

«Le décret porteur du projet est déjà visé par le ministre de la Culture et celui de l’Habitat. Il suffit de le publier au bulletin officiel pour qu’il prenne effet», assure Azzeddine Hafif, en charge du dossier de l’ancienne médina à l’Agence urbaine de Casablanca.

«Il ne s’agit pas d’une fin en soi. L’objectif est de pouvoir l’inscrire en tant que patrimoine universel. Cela permettra de bénéficier d’aides internationales en provenance de l’Unesco ou encore de l’Union européenne», précise Rachid Andaloussi, architecte et membre du collectif Casamémoire. «C’est un travail laborieux, mais il faudra y croire», poursuit-il.

Toute l’ancienne médina sera protégée

Tout l’intramuros (quelque 43 hectares) en plus de la sqala est concerné par la nouvelle décision. A partir du moment où le décret sera publié au B.O., le ministère de la Culture aura un droit de regard sur toute autorisation de transformation. «Aujourd’hui, force est de constater que la situation est totalement anarchique», souligne une source bien informée.

Le nouveau décret réglera-t-il ce problème? Ne risque-t-il pas d’étouffer cet espace, en voulant trop le protéger? Des inquiétudes de ce genre surgissent d’ores et déjà, évoquant par ailleurs, des cas comme l’Hôtel Lincoln, certes protégé, mais aujourd’hui en pleine décrépitude. 

«Si ce magnifique ouvrage a malheureusement péri, c’est à cause d’une bataille judiciaire qui a trop duré. Sa fragilisation a été sciemment provoquée par les propriétaires», s’indigne Rachid Andaloussi.  

Qu’en sera-t-il donc de l’ancienne médina ? «Cet espace est déjà figé car limité par les murs. Son évolution dans l’espace n’est donc guère possible. Aussi, le ministère fera bien de s’opposer farouchement à une évolution en hauteur», poursuit cet architecte.  

Pour rappel, le projet de classement de l’ancienne médina vient apporter une touche finale au chantier de réhabilitation lancé en mai 2011. A sa dernière ligne droite, ce projet a mobilisé un investissement global de 300 millions de DH, financés à hauteur de 200 millions de DH par le ministère de l’Intérieur et 100 millions de DH par le Fonds Hassan II sous forme d’avance non remboursable.

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