Le baromètre trimestriel de Bank Al Maghrib, réalisé en partenariat avec l’Agence nationale de la conservation foncière, est devenu, au bout de quelques éditions, une référence incontournable pour tous les intervenants du secteur de la pierre. La publication en question donne le ton sur les tendances du marché de l’immobilier de seconde main, ventilées par région et par segment.

En effet, c’est jeudi 15 août, en fin d’après-midi, que la Banque centrale a levé le voile sur son dernier indice, relatif au deuxième trimestre de l’année en cours. Globalement, les prix sont à la baisse. Mais rien d’affolant. La diminution est d’à peine 0,2% par rapport à la même période de l’année 2012. Elle est de 0,6% en glissement trimestriel. 

Quid des tendances par segment ? En comparaison annuelle, les prix des biens résidentiels ont progressé de 0,4%, contre 1% un trimestre auparavant. Ceux des appartements et des villas ont connu des hausses respectives de 0,7% et 2,7%. Les prix des maisons ont été à la baisse  (-0,6%). Idem pour les biens fonciers et commerciaux dont les prix ont diminué respectivement de 0,8% et 3,7%. 

Cependant, si on observe de près les tendances par ville, on peut remarquer que les évolutions en glissement annuel ont été largement disparates. Les baisses ont été comprises entre 1,9% à Agadir et 11,8% pour El Jadida, tandis que les hausses ont varié entre 0,5% à Fès et 3% à Oujda. Rien à signaler au niveau de Marrakech et Kénitra où les prix sont restés quasi-stables.

Côté volumes des transactions, notons qu’ils ont régressé de 1,6% par rapport à la même période de l’année écoulée. Cependant, ils ont augmenté de 22,8% par rapport au trimestre précédent. C’est dire à quel point le marché était morose durant le début de l’année en cours.  Les biens résidentiels constituent près de 71% de l’ensemble des ventes avec une prédominance des appartements.  Les terrains urbains représentent 22% des opérations contre 7,3% pour les biens commerciaux.

Par ville, c’est incontestablement Tanger qui a connu la plus forte hausse des transactions (19,2%). La plus forte baisse revient à Meknès  avec 37,9%. La répartition fait également ressortir la prépondérance des transactions réalisées à Casablanca (32%), suivie par Tanger (17,7%) et Marrakech (12,3%).