25 entreprises ont ainsi signé leur contrat, parmi lesquelles Maghreb Industrie, HPS, la Compagnie Chérifienne de Chocolaterie ou encore Les Conserves de Meknès.

A l’issue de la cérémonie de signature, le Ministre, Abdelkader Amara, est revenu au cours d’une discussion avec la presse sur les principes qui soutiennent ce programme.

Petit rappel : en quoi consistent les contrats de croissance export

Il s’agit d’une aide financière accordée par l’Etat pour le financement d’activités de marketing et de commercialisation destinées à accroitre les volumes d’exportation et à conquérir de nouveaux marchés.

Cette aide s’adresse à deux types d’entreprises : les entreprises émergentes, dont le chiffre d’affaire à l’export est inférieur à 50 millions de dirhams, et les entreprises exportatrices confirmées, dont le chiffre d’affaire à l’export est compris entre 50 et 500 millions de dirhams.

L’originalité du programme consiste dans le fait qu’une avance est débloquée dès la signature du contrat, ce qui peut être un atout pour susciter l’intérêt des entreprises pour ce nouveau programme d’aide à l’export. Le déblocage des fonds est ensuite progressif en fonction des progrès accomplis dans la mise en œuvre d’un plan d’action. C’est une aide à la carte, dans la mesure où ce sont les entreprises bénéficiaires qui décident des activités qu’elles souhaitent entreprendre pour accroitre leurs exportations.

L’aide est accordée aux entreprises pour une durée de trois ans, avec une évaluation annuelle des performances d’exportation. L’édition 2013 du programme sera suivie de deux autres éditions en 2014 et 2015, pour un programme qui durera donc jusqu’en 2017. Ces deux nouvelles éditions pourront bénéficier d’aménagements en fonction des retours d’expérience des entreprises bénéficiaires de la première édition.

Les critères de choix des entreprises bénéficiaires

Pour la première édition du programme, le Comité de pilotage a reçu 109 dossiers d’entreprises souhaitant bénéficier de cette aide. 25 entreprises, dont 16 entreprises émergentes et 9 entreprises confirmées, ont signé leur contrat jeudi 1^er août et 30 autres entreprises, dont 19 entreprises émergentes et 11 entreprises confirmées, le signeront prochainement.

La ligne directrice de la procédure de sélection des entreprises a été la capacité à exporter. Le premier critère de choix a donc été l’existence d’un plan d’action ambitieux qui permette d’accroitre les exportations au-delà de la tendance habituelle. La crédibilité de ce plan d’action au regard des capacités de l’entreprise a ensuite été appréciée à la lumière des critères habituels tels que la solidité financière, etc. Les entreprises se sont engagées sur des hausses de chiffres d’affaires à l’export en détaillant les moyens par lesquels elles obtiendraient ces hausses : quels marchés, quels produits, etc.

« L’Etat sera exigeant sur les résultats »

L’exigence d’économie des deniers publics conduira le Ministère et ses partenaires dans ce programme – la CGEM et le Ministère des Finances – à être exigeant sur les résultats en termes de croissance du chiffre d’affaire à l’export. L’évaluation annuelle se fondera sur deux critères :

-          La réalisation des activités envisagées dans le plan d’action ;

-          L’atteinte des objectifs fixés en termes de croissance du chiffre d’affaire à l’export.

Les entreprises qui à l’issue de la première année auront satisfait les deux critères pourront bénéficier de l’aide pour une deuxième année. Celles qui n’auront pas réalisé leur plan d’action ni atteint leurs objectifs d’exportation se verront radiées du programme avec obligation de rembourser à l’Etat les sommes avancées. Pour celles qui auront réalisé leur plan d’action sans pour autant atteindre leurs objectifs d’exportation, la décision se fera au cas par cas. La même évaluation sera répétée en fin de deuxième année.

Le programme est un outil qui s’inscrit dans une stratégie globale de promotion des exportations dont l’objectif ultime est de faire migrer le Maroc d’un modèle économique fondé sur la demande intérieure – consommation des ménages et dépenses publiques – vers un modèle où la demande extérieure prend de plus en plus d’importance, avec en parallèle une remontée de la chaine des valeur pour un positionnement du pays sur des créneaux à plus forte valeur ajoutée.

Le programme est lancé et pour reprendre les mots du ministre A. Amara, « la balle est maintenant dans le camps des entreprises ».

Voici la liste des entreprises qui ont bénéficié de ce contrat: