Egypte: tensions dans le Sinaï, l'UE veut la libération de Morsi

De nouvelles attaques ont eu lieu dans la péninsule du Sinaï jeudi matin, où la situation se tend, alors que la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton en visite au Caire a demandé la libération du président déchu Mohamed Morsi.  

Egypte: tensions dans le Sinaï, l'UE veut la libération de Morsi

Le 18 juillet 2013 à 12h04

Modifié 18 juillet 2013 à 12h04

De nouvelles attaques ont eu lieu dans la péninsule du Sinaï jeudi matin, où la situation se tend, alors que la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton en visite au Caire a demandé la libération du président déchu Mohamed Morsi.  

Un policier, membre des forces de sécurité d'Al-Arich, chef lieu du gouvernorat du Nord Sinaï, a été tué devant un commissariat par des hommes armés à bord d'une voiture, un autre dans la nuit devant chez lui, également à Al-Arich, et un troisième dans l'attaque d'un poste de police dans une autre localité, Cheikh Zouweïd. Mercredi soir, un policier avait déjà été tué à Al-Arich, tandis que l'armée égyptienne a commencé à envoyer des renforts dans la péninsule, dans l'optique d'une opération sécuritaire. De son côté, Mme Ashton, qui a déploré de n'avoir pu voir M. Morsi, a rencontré les principaux responsables du gouvernement de transition, qui a prêté serment mardi. Elle a notamment vu le Premier ministre Hazem Beblawi et celui qui apparaît comme le nouvel homme fort du pays, le chef de l'armée, vice-Premier ministre et ministre de la Défense, le général Abdel Fattah al-Sissi. Durant ces rencontres, plusieurs milliers de partisans du président islamiste déchu ont manifesté, à la mi-journée, à proximité du siège du gouvernement, dans le centre du Caire, a constaté un journaliste de l'AFP. Scandant des slogans hostiles au nouveau pouvoir, ils n'ont pu approcher à moins de 200 mètres du bâtiment, dont l'accès était bloqué par les forces de l'ordre. «Le gouvernement est illégitime», était-il écrit sur une banderole. Les manifestants ont ensuite pris la direction de l'Université du Caire, où des islamistes tiennent un sit-in depuis plusieurs jours. Aucun incident majeur n'a été signalé.

Après la rupture du jeûne du ramadan, d'autres rassemblements ont eu lieu, mais ils étaient d'ampleur limitée en fin de soirée, selon un journaliste de l'AFP.

Tensions au Sinaï

La dernière vague de manifestations, dans la nuit de lundi à mardi, a été marquée par des violences au Caire, entraînant la mort de 7 personnes. Plus d'une centaine de personnes au total ont été tuées dans des affrontements depuis la chute de Mohamed Morsi, le 3 juillet. Au Caire, Catherine Ashton a insisté lors de ses entretiens sur la volonté de l'UE de «voir l'Egypte aller de l'avant vers un futur démocratique», exprimant sa «préoccupation» face à la situation.

«Je pense qu'il devrait être libéré, mais on m'a assuré qu'il allait bien», a-t-elle relevé au sujet du président déchu. «J'aurais aimé le voir», a enchaîné la diplomate européenne.

Au côté des Etats-Unis, l'Allemagne était jusque-là le principal pays européen à avoir publiquement réclamé la libération de Mohamed Morsi, détenu dans un endroit secret depuis sa destitution par l'armée. Mme Ashton a encore insisté sur «l'importance d'un processus (de transition) très ouvert». Elle a elle-même eu des entretiens avec le mouvement Tamarrod --à l'origine des manifestations qui ont précédé l'éviction de M. Morsi-- mais aussi des responsables du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), bras politique des Frères musulmans, dont est issu M. Morsi.

Selon l'agence officielle Mena, elle a rencontré l'ancien Premier ministre de M. Morsi, Hicham Qandil, et deux ministres de l'ex-gouvernement membres des Frères musulmans, Amr Darrag (Coopération internationale) et Mohammed Bechr (Développement local).En visite à Amman, le secrétaire d’État américain John Kerry a de son côté estimé qu'il était «trop tôt» pour dire quelle direction l'Egypte allait prendre. Il s'est dit «inquiet des arrestations politiques». Les nouvelles autorités ont arrêté plus d'un millier de manifestants et récemment engagé des poursuites contre plusieurs hauts responsables des Frères musulmans, dont son Guide suprême, Mohamed Badie. Le gouvernement de transition reflète les diverses composantes de l'opposition laïque qui accusait M. Morsi d'avoir perdu toute légitimité face aux manifestations monstres réclamant son départ. Il ne comprend en revanche aucune formation islamiste. Les Frères musulmans ont déclaré mardi qu'ils ne reconnaissaient «ni légitimité, ni autorité» à ce cabinet, qu'ils accusent d'avoir été installé à la faveur d'un coup d’État militaire contre le premier président librement élu du pays. La transition doit mener à l'adoption d'une nouvelle Constitution, puis à des législatives d'ici début 2014, avant une nouvelle présidentielle.

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