Le Maroc classé «pays en risque de perdition» selon Foreign Policy
Sur 178 pays recensés, le Maroc est classé cette année 93e (alerte orange), contre 87e en 2012. Plus le rang est élevé, et mieux c'est. Les indicateurs marocains ne sont pas mauvais, surtout comparés à ceux de pays similaires.
Le Maroc classé «pays en risque de perdition» selon Foreign Policy
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Kaoutar Bouseffour
Le 26 juin 2013 à 18h38
Modifié 26 juin 2013 à 18h38Sur 178 pays recensés, le Maroc est classé cette année 93e (alerte orange), contre 87e en 2012. Plus le rang est élevé, et mieux c'est. Les indicateurs marocains ne sont pas mauvais, surtout comparés à ceux de pays similaires.
Le magazine Foreign Policy, en collaboration avec le Fonds pour la paix (FFP), a présenté son 9ème indice annuel : « Index des pays en risque de perdition ».
Le Maroc affiche en 2013 un meilleur résultat que la Tunisie classée 83e, Algérie 73e ou l’Egyte 34e.
Le classement est fondé sur une méthodologie rigoureuse et pointue, en fonction de la fiabilité des institutions étatiques et de la stabilité économique et politique propre à chaque pays.
Le calcul des scores enregistrés par chaque pays est le résultat de l’analyse de 12 indicateurs, ce qui permet ensuite d’établir le classement mondial.
Les 12 indicateurs sociaux, économiques et politiques qui incluent les mesures liées à :
1. La montée des pressions démographiques : cet indicateur englobe plusieurs volets, comme les catastrophes naturelles, la malnutrition, l’environnement, la pollution, la mortalité, la pénurie alimentaire, etc. Le Maroc reçoit à ce niveau la note de 5,8 au même titre que l’Algérie, l’Equateur et la Guyane
2. Le mouvement massif des réfugiés : concerne les pressions liées aux déplacements des populations. 5,9 est la note attribuée à l’Etat marocain. Une notation intermédiaire en comparaison avec d’autres pays comme l’Afrique du Sud classée 113e et qui affiche une note de 6.5
3. Le grief collectif ou les griefs des groupes cherchant la vengeance englobe : les violences ethniques, la discrimination, l’impuissance etc. Le Maroc a engrangé 6.3, une note attribuée également au Paraguay classé quant à lui 104e
4. Le trafic d’êtres humains : Le Maroc obtient le piètre score de 7.0 sur 10 points (10 étant la pire situation). Néanmoins il reste bien loti contrairement à d’autres pays bénéficiant d’un bien meilleur classement.
5. Les disparités économiques concernent : l’accès aux services dans les milieux urbains et ruraux, à ce niveau le Maroc reçoit 6.9, un score défaillant comparé à ses voisins directs.
6. La pauvreté et le déclin économique, cet indicateur regroupe : le déficit économique, le chômage, l’emploi des mineurs, l’inflation… 5.3 est le score qui revient au Maroc, contre 5.5 en 2012
7. La légitimité des institutions étatiques un des plus importants indicateurs et qui concerne la corruption, l’efficacité du gouvernement, le processus électoral, la démocratie, l’économie parallèle… Avec 6.7 comme notation, le Maroc est bien logé si l’on compare le score de 6.5 obtenu par les Emirats Arabes Unis, classé 145e et qui lui vaut le statut de pays stable.
8. La détérioration des services publics englobe les volets suivants : la criminalité, la qualité des services sanitaires, l’eau et l’assainissement, la téléphonie, l’accès à Internet, les infrastructures, les routes… Le Maroc affiche un score de 5,9, il est ex aequo avec l’Algérie et Israël. Le meilleur score revient au Luxembourg avec 1.3.
9. La violation des droits de l’Homme, un indicateur des plus significatifs qui regroupe la liberté d’expression, les libertés civiles, les libertés politiques, les détenus politiques, les incarcérations, la torture… Le Maroc s’en sort assez bien avec 6,6 contre 8.3 pour le Koweït et 8.4 pour la Tunisie.
10. La situation sécuritaire concerne : les conflits internes, les coups d’Etats militaires, les émeutes et les protestations, l’activité des rebelles, la prolifération des armes légères… Le Maroc, le Cuba, le Salvador et la Jamaïque partagent le score de 6.3.
11. La dispersion de l’élite, cet indicateur est lié principalement aux dissidents, aux élections corrompues. Le Maroc reçoit 6,6 au même titre que le Sénégal.
12. L’intervention des acteurs extérieurs relatifs aux : interventions militaires étrangères, à la présence des Casques bleus, l’appel à l’aide internationale… A ce niveau, le Maroc affiche une nette progression, en améliorant son score de 4.9, contre 5.5 en 2012.
Malgré les notes insatisfaisantes attribuées au Maroc qui le mettent au rang des « pays en risque de perdition », il reste néanmoins en bonne position, dans un océan d'incertitudes et de graves menaces. En effet, le Maroc affiche un total de 74.3, contre un total de 76,1 points en 2012. Ce nouveau score lui a permis de gagner quelques places au classement, pour passer de 87e au 93e.
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