Festival Gnaoua : les grosses pointures abolissent les frontières entre les musiques et les cultures

Pour la troisième soirée du festival Gnaoua et musiques du monde, à Essaouira, les mélomanes ont eu droit à un enchaînement magique de quatre grosses pointures, qui ont aboli les frontières entre les musiques et les cultures.  

Festival Gnaoua : les grosses pointures abolissent les frontières entre les musiques et les cultures

Le 23 juin 2013 à 12h41

Modifié 23 juin 2013 à 12h41

Pour la troisième soirée du festival Gnaoua et musiques du monde, à Essaouira, les mélomanes ont eu droit à un enchaînement magique de quatre grosses pointures, qui ont aboli les frontières entre les musiques et les cultures.  

Sur la scène Moulay El Hassan, c'est Karim Ziad, le batteur aux multiples inspirations qui a donné le l’émotion avec des morceaux, où jazz côtoyait aisément des sonorités populaires arabes, avant de pimenter la soirée par l'entrée en scène d'une troupe de gnaoua et de la sublime Oum, qui ont imprimé une joyeuse mélodie arabo-africaine à cette prestation.

L'enchaînement fut presque parfait, une fois la relève prise par Richard Bona, virtuose bassiste, chanteur et auteur-compositeur camerounais et un des incontournables du Jazz et de la musique africaine actuelle. Il ne fallait pas être expert pour percevoir la forte présence des racines du chanteur, et brusquement un ton africain domine la scène et le public est ensorcelé aussi bien par la voix que par l'instrument. Il est également enchanté par l'humour et l'interactivité de Bona qui ne laissait personne indifférent.

Une mosaïque humaine

Mais dans l'art de la déduction, c'est Maceo Parker et son groupe qui ont excellé, par une interprétation décontractée, leur manière de bouger sur l'estrade et leurs mises en scènes improvisées, gestuel et mimes à l'appui, le tout sur fond de rythmes afro-américains à déchaîner tous ceux qui les écoutent. Et cette mosaïque humaine qui était devant la scène ne trouvait aucune difficulté à comprendre, à réagir et même agir. C'est fait, les frontières son disparues.

Et quand Parker se lâche, c'est toute cette carrière démarrée précocement qui se dégage du bout de son saxophone, une carrière qui a commencé à 8 ans déjà, et qui a emmené le natif de la Caroline du Nord à accompagner des figures emblématiques du funk comme James Brown, Bootsy Collins, Georges Clinton et Fred Wesley. D'ailleurs, il n'a pas manqué de rendre hommage à ceux qui l'ont guidé en début de carrière, avant de se forger un style propre à lui.

Des percussions de la batterie de Ziad, à la résonance de la guitare basse de Bona et au son doux du saxophone de Parker, le public n'était pas au bout de sa joie et c'est l'entrée sur l'estrade du Maâlem Hamid El Kasri et son groupe qui donne un sens à tout ce mélange.

Par l'art gnaoui qu'il pratique depuis l'âge de 7 ans, El Kasri donna une synthèse de toute une soirée et l'on réalise, à ce moment-là, qu'il y a des racines culturelles qui unissent toutes les figures de cette affiche alléchante, à savoir la culture arabo-africaine qui se trouve au coeur du patrimoine gnaoui.

Place à la jeunesse et aux fusions

Ailleurs à Essaouira, sur la scène de la plage, la parole était à la jeunesse, à travers le groupe Mazagan, qui a donné une autre dimension à la musique Chaâbie marocaine, en l'incrustant aisément de sonorités occidentales, de quoi réconcilier le jeune public avec son patrimoine. Et quand la chanteuse nigériane Nneka entre en scène, impossible de résister à son timbre chaud, sur fond d'un style Neo soul/Hip hop propre à elle.

A bordj Bab Marrakech, l'heure était aux fusions, avec deux métissages des plus créatifs, entre Maâlem Mohamed Kouyou, pour qui les fusions même improvisées n'ont plus de secrets, et Annadi Al Bahri, le groupe émirati qui n'est plus à présenter et Maâlem Aziz Baqbou, un gnaoui de père en fils, et la célèbre cantatrice du malhoun Majda El Yahyaoui.

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