« Le Parti socialiste et le Parti travailliste ont décidé de concrétiser l'espoir de l'unité à travers le lancement d'un processus de fusion au sein de l'USFP», souligne le communiqué distribué lors d'une conférence de presse destinée à expliciter les tenants et les aboutissants de cette décision.

Selon le document lu par le secrétaire général du PS et ancien membre de l'USFP, Abdelmajid Bouzoubaâ, cette décision sera «soumise aux instances décisionnelles des trois formations en vue de renforcer les capacités de l'USFP et promouvoir sa contribution à la réussite de la transition démocratique et à la préservation des acquis nationaux.», l'objectif étant de faire de cette formation politique «un parti avant-gardiste répondant aux attentes populaires».

Cette décision s'explique également, selon le communiqué intitulé «Pour l'unité», par «le devoir de faire face aux discours et aux politiques de frustration qui visent à saper l'espoir démocratique socialiste».

Elle intervient aussi pour «insuffler une nouvelle dynamique en vue de promouvoir et élargir la participation populaire, et consacrer la transition démocratique aux plans social et culturel, outre la contribution efficiente à la consolidation et l'immunisation du front national pour préserver l'unité territoriale nationale et consolider la cohésion de la nation dans toutes ses composantes régionale, culturelle et politique».

Cette décision tend également à «conforter la dynamique marocaine visant l'édification d'un grand parti de gauche en incitant les autres composantes de la famille ittihadie à rompre avec les hésitations afin que ce bloc retrouve son unité et jette les bases du dialogue avec les autres formations de la gauche marocaine».

Dans une allocution de circonstance, le premier secrétaire de l'USFP, Driss Lachgar a indiqué que ce processus de fusion n'aurait pas eu lieu sans les discussions engagées par les trois partis et qui ont mis en avant que la situation politique prévalant au Maroc impose l'unification des forces de la gauche en général et la famille ittihadie en particulier, faisant observer que les divergences des approches, des idées, de la vision politique et des méthodes d'analyse de la réalité sont de nature à enrichir l'expérience et ne signifient nullement un désaccord autour de la nécessité d'édifier un grand parti socialiste.

« Ceci implique la recherche d'une union au niveau organisationnel, l'ouverture sur d'autres horizons ainsi que la gestion de la différence de manière à renforcer le parti et non à l'affaiblir», a-t-il dit.

Il a indiqué que la famille ittihadie est disposée à rassembler toutes les potentialités du mouvement ittihadi et de gauche sous différentes formes qu'elles soient fusionnelles ou autres.

Pour sa part, le secrétaire général du Parti travailliste, Abdelkrim Benatiq a noté que la mise en place d'un «projet moderniste capable de faire face aux forces conservatrices, nécessite un rassemblement de la gauche », ajoutant que cette démarche, qui vise à militer pour un projet sociétal moderniste, nécessitant la mise en place d'un front social fort, requiert une rupture avec le traitement traditionnel de la vie politique.

L'unité de la gauche est dictée par la nécessité de rationaliser le paysage politique pour le sortir de la balkanisation et l'orienter vers les grands pôles, a-t-il dit.