Du discours d’Obama au Forum de Davos

Le 27 janvier 2015 à 12h47

Modifié 10 avril 2021 à 4h27

Trois grandes problématiques dominent l’état du monde en ce début de 2015 : les risques géopolitiques, la faiblesse de la croissance mondiale, et les effets du changement climatique.

Dans son discours sur l’Etat de l’Union le 20 janvier 2015 devant le Congrès américain, le Président Obama a confirmé la détermination de son administration à lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes, notamment l’organisation Da’ech en Irak et en Syrie. Il a renouvelé son soutien à la démocratie en Ukraine et sa volonté d’accroître les sanctions contre la Russie qu’il a qualifié d’agresseur. Il a dit qu’il privilégie la diplomatie pour régler le problème du nucléaire iranien et qu’il opposerait son véto à toute nouvelle sanction contre l’Iran.

Il s’est exprimé contre la résurgence de l’antisémitisme, et a rejeté les stéréotypes insultants contre les musulmans. Il a souhaité après le rétablissement des relations diplomatiques avec Cuba de mettre fin à l’embargo envers ce pays. De même qu’il a promis de ne pas relâcher ses efforts pour fermer la prison de Guantanamo.

Malheureusement il n’a pas cité le conflit israélo-palestinien qui ne figure plus dans son agenda, du fait du soutien inconditionnel à Israël du Congrès américain dominé par les Républicains.

Sur le plan économique, il a déclaré que les Etats-Unis sont sortis de la violente récession qu’ils ont connue après la crise financière 2008-2009. Il propose d’augmenter les impôts des plus riches, et de légiférer sur l’égalité des salaires entre hommes et femmes.

Il appelle à faire avancer les négociations sur les accords de libre-échange entre les Etats-Unis, l’Union européenne d’une part et la région Asie-Pacifique d’autre part.

Le Forum de Davos s’est tenue dans la petite station suisse du 21 au 24 janvier avec la participation de 2.500 décideurs venus du monde entier.

Il a également mis l’accent sur les risques géopolitiques soit sous forme de conflits entre Etats comme celui qui oppose actuellement la Russie et l’Ukraine, soit sous forme de terrorisme qui sévit en Irak-Syrie ou au Nigeria. Il a ajouté le risque cybernétique qui est passé d’une menace à une véritable infection du fait de la multiplication des piratages. Sur l’économie mondiale, le Forum de Davos s’est prononcé pour un optimise mesuré.

En effet, la croissance mondiale ne sera que de 3,5% en 2015 avec un faible impact sur la réduction du chômage. A part les Etats-Unis qui vont connaître une croissance de 3%, les autres pays verront leur croissance stagner ou diminuer par rapport à 2014.

Les deux sources d’espoir pour 2015 sont la baisse du prix du pétrole et l’action de la Banque centrale européenne sous forme « d’assouplissement quantitatif » qui consiste à racheter des actifs à hauteur de 1.000 MM d’euros d’ici septembre 2016.

Cependant, tous les participants du forum ont insisté sur le fait que, malgré l’action des banques centrales, les Etats doivent continuer et accélérer les réformes structurelles. Ceci est valable pour tous les pays et plus particulièrement pour l’Union européenne, la Chine et le Japon.

Le Forum s’est également inquiété des très grandes inégalités dans le monde. Selon l’ONG Oxfam, 1% des personnes les plus riches détiennent 48% du patrimoine mondial en 2014, tandis que 80% des plus pauvres ne détiennent que 5,5%. Ce déséquilibre flagrant est source de frustrations et peut aboutir à des troubles et des violences. Une large part a été consacrée par le forum au changement climatique qui risque d’avoir des conséquences incalculables sur les générations à venir.

C’est ainsi que le Secrétaire général de l’ONU, s’il s’est félicité de l’engagement de l’Union européenne à réduire de 40% ses émissions de CO2 à l’horizon 2030, a demandé à ce que les autres pays puissent prendre également des engagements contraignants lors de la conférence qui aura lieu à Paris en décembre 2015. Le forum a appelé également à alimenter le fonds vert de l’ONU qui n’a reçu à ce jour que 10 MM d’euros, alors qu’il en faudrait 100.

En conclusion, et afin que le monde puisse vivre dans de meilleurs conditions, il faut veiller à solutionner les conflits régionaux comme celui de la Palestine et de l’Ukraine, et à éradiquer le terrorisme partout dans le monde.

Il faut accélérer les réformes structurelles pour améliorer la croissance mondiale en vue de réduire le taux de chômage. Il faut absolument réduire les inégalités entre Etats et à l’intérieur des nations, et établir une véritable égalité homme-femme dans tous les domaines.

Enfin il faut prendre toutes mesures concrètes pour protéger la planète des nuisances du changement climatique afin de la préserver pour les générations futures. 

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