L'offensive israélienne réduit la bande de Gaza à peau de chagrin

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Le 18 avril 2025
En prenant le contrôle de pans entiers de la bande de Gaza, Israël redessine la carte du territoire palestinien déjà très densément peuplé avant la guerre et menacé de devenir de moins en moins habitable.
L'armée israélienne dit avoir transformé environ 30% du territoire en "zone de sécurité opérationnelle", un no man's land dont les habitants palestiniens sont bannis.
D'après un calcul de l'AFP à partir des cartes publiées par l'armée, le périmètre concerné représente en fait environ 187 km2, soit un peu plus de la moitié du territoire.
"La stratégie menée par Israël dans la bande de Gaza est une stratégie qui consiste à rendre le territoire invivable", analyse Agnès Levallois, maîtresse de conférence à la Fondation pour la recherche stratégique.
Sur le terrain, l'armée a créé une large zone tampon qui épouse le contour des frontières de la bande de Gaza, y compris au sud, près de l'Egypte.
Les troupes israéliennes ont aussi mis en place trois couloirs militarisés (Philadelphie, Morag et Netzarim) dans la largeur du territoire, sectionnant celui-ci en plusieurs tronçons.
Champ de ruines
"L'armée israélienne recourt de plus en plus à des ordres d'évacuation qui sont, en fait, des ordres de déplacement forcé", a fustigé une porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, Ravina Chamdassani.
"Cela a entraîné le transfert forcé de Palestiniens à Gaza vers des zones de plus en plus restreintes, où ils ont peu, ou pas, accès aux services vitaux", a-t-elle noté.
Plus petit, l'espace restant aux Palestiniens est, pour l'essentiel, un champ de ruines: les Nations unies estiment que 80% des infrastructures civiles de Gaza ont été totalement ou partiellement détruites.
La plupart des hôpitaux ont été endommagés ou sont hors service, les écoles servent de refuges aux personnes déplacées et une partie importante de la population est condamnée à vivre dans des tentes et autres abris de fortune.
Difficile dans ces conditions d'en faire une partie d'un Etat palestinien viable, à l'heure où des pays comme la France envisagent de reconnaître un tel Etat.
(Avec AFP)
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