L'Union européenne abandonne les tampons de passeport au profit d'un contrôle numérique à partir de novembre 2024
À partir du 10 novembre, les voyageurs se rendant dans l'Union européenne (UE) ne verront plus leur passeport tamponné à l'entrée puis à la sortie du territoire. Cette date marquera le début de l'utilisation du nouveau système de contrôle numérique des frontières, appelé Entry/Exit System (EES).
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Le 6 septembre 2024 à 12h38
Modifié le 6 septembre 2024 à 15h10À partir du 10 novembre, les voyageurs se rendant dans l'Union européenne (UE) ne verront plus leur passeport tamponné à l'entrée puis à la sortie du territoire. Cette date marquera le début de l'utilisation du nouveau système de contrôle numérique des frontières, appelé Entry/Exit System (EES).
Conçu pour renforcer la sécurité et fluidifier les déplacements, ce dispositif remplacera les traditionnels tampons par des contrôles électroniques automatisés pour les non-ressortissants de l'UE, y compris les citoyens britanniques, désormais soumis aux mêmes protocoles.
Inspiré des procédures déjà appliquées aux citoyens européens, la Commission européenne indique que l'EES permettra aux voyageurs de scanner leur passeport sur des bornes automatiques lors de chaque entrée ou sortie de l'UE. En plus de l’enregistrement du nom, des données biométriques comme les empreintes digitales et des scans faciaux seront relevés tous les trois ans. Ces informations seront stockées dans une base de données sécurisées et conservées pendant trois ans, simplifiant ainsi le processus pour les voyageurs fréquents, comme ceux en provenance du Maroc.
Selon la Commission européenne, cette nouvelle approche vise à accélérer les vérifications aux frontières, à fournir des informations fiables sur les passages et à mieux contrôler la durée des séjours autorisés. En outre, le dispositif permettra de cibler plus efficacement les fraudes, notamment en matière de documents d'identité et de tentatives d’entrées irrégulières.
Initialement prévu pour 2022, le déploiement de l’EES a été retardé en raison de problèmes informatiques et de complications liées à l’installation des barrières automatisées dans l’ensemble des points d'entrée de l'UE, qu'il s'agisse des aéroports, des ports ou des frontières terrestres. Ylva Johansson, commissaire européenne aux Affaires intérieures, a salué les efforts de l’agence européenne eu-LISA, chargée de la gestion des systèmes informatiques à grande échelle dans l’UE, pour mener à bien ce projet malgré les obstacles. "Ce sera la fin des tampons de passeport et le début des contrôles numériques pour les voyageurs non européens", a-t-elle déclaré.
Ce nouveau système ne se limite pas à faciliter les voyages. Il vise également à lutter contre l'immigration clandestine et à renforcer la sécurité. Grâce à la collecte de données biométriques, les autorités européennes seront mieux équipées pour détecter les individus utilisant de faux documents ou dissimulant leur identité, tels que des criminels ou espions. "Avec l’EES, nous saurons exactement qui entre dans l’espace Schengen avec un passeport étranger et s’ils dépassent la durée de séjour autorisée", a précisé Johansson.
Selon Johansson, l’EES représente un pas vers l'interopérabilité complète des systèmes de gestion des frontières de l'UE, permettant à terme une communication fluide entre les bases de données nationales et européennes. Cette interconnexion permettra également d’intégrer d’autres dispositifs, comme l’ETIAS (European Travel Information and Authorisation System), prévu pour 2025, qui exigera une autorisation préalable pour les citoyens de 60 pays exemptés de visa souhaitant entrer dans l’UE.
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Le 6 septembre 2024 à 12h38
Modifié 6 septembre 2024 à 15h10
