461 produits phytosanitaires interdits d'usage au Maroc depuis 2018

L'Office national de la sécurité sanitaire et alimentaire (ONSSA) a récemment mis à jour la liste des pesticides interdits d'usage dans le domaine agricole. L'ONSSA et les opérateurs de distribution nous expliquent que c'est une procédure courante.

461 produits phytosanitaires interdits d'usage au Maroc depuis 2018

Le 23 juillet 2024 à 16h24

Modifié 23 juillet 2024 à 16h34

L'Office national de la sécurité sanitaire et alimentaire (ONSSA) a récemment mis à jour la liste des pesticides interdits d'usage dans le domaine agricole. L'ONSSA et les opérateurs de distribution nous expliquent que c'est une procédure courante.

Dans le cadre du renforcement de la sécurité sanitaire des produits alimentaires, le directeur général de l'ONSSA a transmis aux chefs de service, par correspondance en date du 16 juillet, la liste des pesticides dont l'utilisation a été interdite dans le domaine agricole entre janvier 2018 et juillet 2024, suite au retrait de leurs homologations. Le but étant d'en assurer la diffusion à large échelle, notamment auprès des professionnels et des agriculteurs.

 

461 produits phytosanitaires interdits d'usage entre janvier 2018 et juillet 2024

Sur ladite période, l'ONSSA a retiré en somme l'homologation de 461 produits phytosanitaires (noms commerciaux). L'Office a par ailleurs déclenché le réexamen de 15 substances actives (1,3-Dichloropropène,  Flumetsulam, Novaluron, Alpha-Cypermethrine, Flutriafol, Prochloraze, Cadusafos, Indoxacarbe, Topramezone, Chloropicrine, Lufenuron, Tricyclazole, Diméthoate, Myclobutanil, Zeta-cypermethrine), lit-on dans un avis adressé le 12 juillet aux sociétés agréées pour l'importation ou la fabrication des produits phytopharmaceutiques.

Le processus d'homologation de produits contenant l'une des substances actives précitées est à cet effet gelé pendant toute la période de réexamen. La décision relative au nouveau statut au Maroc de ces matières actives ainsi que les produits phytopharmaceutiques les contenant sera prise après avis de la Commission nationale des produits phytopharmaceutiques qui tiendra sa réunion en décembre 2024.

L'intensification des mises à jour ne serait-elle pas liées à l'acharnement en Europe sur les produits agricoles marocains et la guerre phytosanitaire déclenchée contre le Maroc? Joints par nos soins, l'ONSSA et les opérateurs de distribution des produits phytosanitaires s'en tiennent à affirmer qu'il s'agit d'une procédure courante dont l'objectif est de tenir informés les consommateurs et les agriculteurs.

Pourquoi procède-t-on alors au retrait de certains produits phytosanitaires?

"Nous avons un système de veille des pesticides qui permet d'identifier les substances actives. Ainsi, nous homologuons, retirons, et revoyons les préparations commerciales, au niveau de nos laboratoires et en concertation avec l'Union européenne. Nous mettons à jour notre plateforme à chaque fois que nous procédons à un retrait. Nous tenons informées nos directions régionales, les sociétés ainsi que les agriculteurs", explique l'ONSSA.

Un grand opérateur de distribution des produits phytosanitaires rejoint l'Office sur ce point : "Ce sont des mises à jour courantes dont l'objectif est de tenir informés les consommateurs. Il existe trois raisons pour lesquelles l'homologation des noms commerciaux est retirée. D'abord, le produit phytosanitaire en question est toxique. Une fois la toxicité d'un produit arrêtée par l'ONSSA, l'Office en interdit automatiquement et définitivement la vente. La société importatrice du produit concerné est responsable dans ce cas de figure de la destruction des stocks obsolètes. Je tiens à souligner dans la même lignée que nos centres de destruction ne sont malheureusement pas adéquats puisque leur capacité d'absorption est faible".

"Un produit phytosanitaire est également retiré du marché quand sa société importatrice n'arrive pas à l'homologuer de nouveau alors que la ou les matières actives le composant sont encore reconnues et appliquées à l'échelle mondiale. Dans ce cas-là, la société importatrice dispose d'une année pour faire écouler son stock. Elle reste dans la réseau de distribution deux ans après le retrait de ses produits", poursuit-t-il.

Notre interlocuteur de conclure : "Le troisième cas, c'est quand la ou les substances actives composant le produit concerné fait l'objet d'un réexamen. L'importation du produit est gelée jusqu'à la fin du réexamen. Ce dernier est déclenché suite à l'annonce de réexamens des mêmes substances à l'étranger, notamment en Europe. Au-delà des différentes raisons derrière le retrait d'un produit phytosanitaire, il faut retenir que le non-respect des doses recommandées et la mauvaise utilisation demeurent les vrais poisons".

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