Gaza: nouveaux pourparlers sur une trêve, la situation humanitaire empire

Une délégation israélienne est à Paris samedi 24 février pour tenter de débloquer les pourparlers sur une trêve avec le Hamas dans la bande de Gaza, où plus de 100 Palestiniens ont été tués au cours de la nuit selon les autorités locales.

Gaza: nouveaux pourparlers sur une trêve, la situation humanitaire empire

Le 24 février 2024 à 8h54

Modifié le 24 février 2024 à 8h54

Une délégation israélienne est à Paris samedi 24 février pour tenter de débloquer les pourparlers sur une trêve avec le Hamas dans la bande de Gaza, où plus de 100 Palestiniens ont été tués au cours de la nuit selon les autorités locales.

Tandis que le conflit ne montre aucun signe de répit vingt semaines après son déclenchement, le plan d'"après-guerre" à Gaza présenté par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a été très largement critiqué, y compris par l'allié américain.

La situation humanitaire ne cesse d'empirer sur le territoire palestinien où le bureau de coordination de l'aide humanitaire (Ocha) a mis en garde samedi contre "une menace de famine de masse" faute d'approvisionnements suffisants en eau et nourriture.

"Regardez, nous nous battons pour du riz", a témoigné auprès de l'AFP Ahmad Atef Safi, faisant la queue pour obtenir de la nourriture à Jabaliya dans le nord. "Nous sommes dans une guerre de famine".

Les opérations militaires israéliennes ont fait au moins 103 morts dans la nuit, a annoncé samedi le ministère de la Santé du Hamas.

Une délégation menée par le chef du Mossad (renseignements extérieurs israéliens), David Barnea, est arrivée la veille à Paris dans l'espoir de "débloquer" les pourparlers en vue d'une nouvelle trêve, selon un responsable israélien.

M. Barnea avait rencontré fin janvier à Paris ses homologues américain et égyptien et le Premier ministre du Qatar, afin de discuter d'un nouvel accord.

D'après une source du Hamas, le plan prévoyait alors une pause de six semaines dans les combats et la libération de 200 à 300 prisonniers palestiniens en échange de 35 à 40 otages retenus par le Hamas.

Des pourparlers ont aussi eu lieu cette semaine en Egypte.

Selon Israël, 130 otages --dont 30 seraient morts-- sont encore retenus sur quelque 250 personnes.

- Lula persiste et signe -

Jeudi soir, Benjamin Netanyahu a soumis au cabinet de sécurité de son gouvernement un plan qui prévoit notamment le maintien du "contrôle sécuritaire" d'Israël sur le territoire, une fois la guerre terminée.

Il a été immédiatement rejeté par les rivaux palestiniens, le Hamas à Gaza et l'Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée, mais aussi par les Etats-Unis, principal allié d'Israël.

En visite en Argentine, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a réaffirmé l'opposition de son pays à toute "réoccupation israélienne" de Gaza.

A Genève, le Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU a dénoncé vendredi dans un rapport "les violations grossières" des droits humains à Gaza "par toutes les parties" depuis le début de la guerre.

De son côté, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, qui avait récemment déclenché une crise diplomatique en comparant l'offensive israélienne à la Shoah, a persisté vendredi en accusant Israël de "génocide".

- Ne "plus fermer les yeux" -

En quatre mois et demi, la guerre a déplacé des centaines de milliers de Palestiniens et poussé environ 2,2 millions d'habitants, soit l'immense majorité de la population de la bande de Gaza, au bord de la famine, selon l'ONU.

"Nous ne pouvons plus fermer les yeux devant cette tragédie humaine", a averti l'agence des Nations unies pour le soutien des réfugiés palestiniens (Unrwa) sur le réseau social X.

L'inquiétude grandit chaque jour à Rafah où se massent au moins 1,4 million de personnes, la plupart ayant fui les combats, et cible prochaine d'une opération de grande envergure annoncée par l'armée israélienne.

L'aide, dont l'entrée est soumise au feu vert d'Israël, est toujours insuffisante et son acheminement vers le nord est difficile en raison des destructions et des combats.

"Nous ne pouvons pas nous tenir debout à cause de la faim et du manque de nourriture", a confié à l'AFP Oum Wajdi Salha, une autre résidente de Jabaliya.

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