"Face au Maroc, pour une demie chargée d’histoires, les Français affronteront mercredi l’équipe entraînée par Walid Regragui, pour une place en finale dans une affiche inédite dans une grande compétition", écrit Le Parisien.

Pour le quotidien régional français, résumer cette demi-finale à une simple opposition sportive est bien trop réducteur. "Ce France-Maroc est porteur de beaucoup d’histoires. Celle avec un grand H tout d’abord, puisque l’État maghrébin a été protectorat français de 1912 à 1956."

Et d’ajouter : "Celles d’une immigration d’après-guerre, matérialisée aujourd’hui par les massives démonstrations de joie populaire dans les rues des grandes villes de l’Hexagone au fur et à mesure de la progression des Lions de l’Atlas, mais aussi par la double culture de plusieurs cadres de cette sélection."

Regragui a grandi à Corbeil-Essonnes, Boufal a passé une large partie de sa vie à Angers, où il évolue encore, tandis que le capitaine Romain Saïss est un enfant de la Drôme.

"La France affrontera un adversaire qui écrit son histoire"

"Les Bleus feront face mercredi soir à un adversaire qui écrit son histoire, et même bien plus", poursuit Le Parisien. "Après des années et des années d’espoirs déçus, le Maroc est devenu la première sélection africaine à rejoindre le dernier carré d’un Mondial en sortant le Portugal (1-0) au terme d’un match qui résume tout l’état d’esprit, la faculté à se transcender et le talent de cette équipe", poursuit la même source.

Et de souligner encore : "Les Bleus vont affronter une équipe diminuée par les blessures, mais portée par un élan complètement fou et un public acquis à sa cause au Qatar."

Les Bleus en mode "méfiance"

Pour Le Journal du dimanche, la balance peut très vite pencher du côté des regrets XXL pour les Bleus, en cas de contre-performance contre le Maroc, alors que le tableau s’est délesté de deux favoris (Brésil et Portugal).

"À ce stade-là, ce n’est plus une surprise. Leurs résultats (ceux des Lions de l’Atlas, ndlr) ne sont pas usurpés", a commenté Didier Deschamps, sélectionneur de l’équipe de France, cité par Le Journal du dimanche.

Interrogé également sur le Maroc, le footballeur international français Adrien Rabiot, cité par l’Equipe, déclare : "On ne sous-estime personne. C’est un match historique. On est conscients que, s’ils sont là, c’est qu’ils l’ont mérité."

Aurélien Tchouaméni, qui évolue au poste de milieu défensif au Real Madrid, abonde : "Jamais on ne peut sous-estimer un adversaire. C’est une top équipe. Ils n’ont encaissé qu’un but (contre le Canada, 2-1, le 1er décembre) et encore, ce n’était pas par un adversaire (mais un but de Nayef Aguerd contre son camp)."