ROUND UP. L’éventuelle participation du Roi Mohammed VI au sommet arabe d’Alger
Cette participation est pour l’instant une éventualité, pas plus. Elle ne sera certaine qu’en cas d’annonce officielle marocaine.
ROUND UP. L’éventuelle participation du Roi Mohammed VI au sommet arabe d’Alger
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R. B.
Le 13 septembre 2022 à 9h13
Modifié 13 septembre 2022 à 14h32Cette participation est pour l’instant une éventualité, pas plus. Elle ne sera certaine qu’en cas d’annonce officielle marocaine.
> Les deux sources médiatiques
Elles sont toutes les deux crédibles pour les informations concernant le Maroc. Jeune Afrique n’a pas l’habitude du buzz ni des informations approximatives. Il dispose de sources de haut niveau dans le Royaume. Les publications sur le Maroc sont validées - et parfois rédigées - par les directeurs de la rédaction eux-mêmes. Le Maroc utilise de temps à autre ce canal, comme il le fait avec d’autres, pour transmettre des messages, pour des informations fuitées au bon moment, parfois des ballons d’essai. Début août, Jeune Afrique annonçait un imminent remaniement du gouvernement marocain ; or à ce jour l’exécutif demeure inchangé. Cela ne signifie pas obligatoirement que la source était mauvaise, ni que l’information à l’origine était fausse.
De son côté, Asharq Al Awsat est un journal international saoudien. Au vu de ses liens avec le Maroc, de son ADN saoudien, il ne prendrait jamais le risque de publier une telle information sans avoir les bonnes sources et sans validation de la part de son siège.
Le recours simultané à ces deux canaux, Jeune Afrique et Asharq Al Awsat, permet de toucher les publics arabe et africain, ceux qui comptent en l’occurrence pour cette information.
> L’information publiée
Jeune Afrique cite des sources “très bien informées”. Il écrit que “sur instructions des plus hautes autorités marocaines, des contacts ont été établis avec plusieurs pays du Golfe (Arabie saoudite, Qatar, Émirats arabes unis, Koweït, Bahreïn…) pour les informer que le roi Mohammed VI prendra part personnellement” au 31e sommet de la Ligue arabe, prévu les 1er et 2 novembre prochain à Alger.
Asharq Al Awsat publie exactement la même information, en citant toutefois des sources diplomatiques de haut niveau à Rabat.
> L’impact médiatique
L’information, publiée le lundi 12 septembre en fin de journée, a été largement relayée à l’international. Nous avons relevé des reprises dans de nombreux journaux africains, français, du Moyen-Orient, ainsi que dans quelques journaux algériens.
> La prochaine étape
Le Maroc a annoncé la venue prochaine d’un émissaire, le ministre algérien de la Justice, porteur d’une invitation du président algérien adressée au Roi Mohammed VI, pour participer à ce sommet.
A l’heure où nous mettons en ligne cet article, cet émissaire ne s’est pas encore rendu au Maroc.
Il va sans dire que le Roi ne peut pas se rendre à Alger sans qu’un minimum de protocole et de règles ne soient garantis. Par exemple, qui va accueillir le souverain à l’aéroport d’Alger ? L’avion officiel marocain qui transportera le Roi, entrera obligatoirement dans l’espace aérien algérien. Toute autre option serait inconcevable et inacceptable. L’Algérie devra l’accepter malgré sa précédente décision d’interdire tout survol pour les avions marocains.
> En conclusion
Comme on le voit, rien qu’au niveau protocolaire et logistique, Alger devra surmonter ses propres contradictions. Il en va de même dans les domaines politique et diplomatique.
Ce qui précède montre que le Maroc est resté fidèle à ses positions exprimées publiquement et au plus haut niveau de l’Etat depuis plus d’une année, celles de la paix, du voisinage et de la main tendue à l’Algérie.
L’Algérie a diabolisé le Maroc, les Marocains et leurs dirigeants. Comment va-t-elle réagir désormais ?
Selon notre perception, le Roi ira. Sauf si Alger ne fournit pas les garanties suffisantes et n'assure pas les égards que ne manquera pas de demander légitimement le Maroc. Dans tous les cas, le Royaume aura été droit dans ses bottes et fidèle à ses engagements et ses positions. Ce n'est que lorsque la participation du Roi aura été officiellement confirmée qu'il sera temps de parler d'une éventuelle médiation arabe. Pour le moment, ce ne sont que des spéculations.
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